Le pistolet Smith et Wesson Bodyguard en 380 auto

On continue notre travail de comparaison avec une autre arme du fabricant Smith et Wesson. Alors qu’on avait vu précédemment un revolver bodyguard moderne, il était normal de vouloir étudier la version pistolet du Bodyguard en calibre 380 acp. Que peut on en dire ? Ces deux armes sont elles comparables ? Une des deux sort elle franchement du lot ? Pourquoi le constructeur présente t’il deux armes dont les principes de base sont différents pour une utilisation identique ?

Caractéristiques de l’arme :

  • Longueur de l’arme : 133 mm ;
  • Hauteur de l’arme :  mm ;
  • Épaisseur de l’arme : 21 mm ;
  • Poids de l’arme : 395 grammes (avec chargeur vide) ;
  • Calibre : 380 acp ;
  • Longueur du canon : 70,5 mm ;
  • Capacité du chargeur :  6 + 1 cartouches.

L’ensemble carcasse

La carcasse assemblée

La poignée pistolet est en plastique. Le bloc capable de la pièce est : 76 mm x 20,6 mm x 129,5 mm. La pièce nue pèse : 49 grammes.

Un insert acier est inclus dans le plastique, il sert de butée arrière à la culasse. Il serait intéressant une fois encore de sortir cet insert et de voir quelles sont ses dimensions réelles et ses points d’accroche dans le plastique. La poignée pistolet ne porte pas le numéro de l’arme. Une fenêtre est ouverte sur le coté droit pour voir le numéro de l’arme qui est frappé sur le berceau.

Des stries existent dans le logement du chargeur, elles facilitent l’introduction et diminuent le risque  que des corps étrangers viennent limiter les mouvements du corps de chargeur. Il est gravé dessus que l’arme peut tirer sans chargeur, dit autrement, il n’y a pas de sécurité de chargeur.

Je trouve que la prise en main est très agréable. Mais cela dépend des morphologies.

Le berceau en acier est une pièce de micro-fusion. Le bloc capable de la pièce est : 79,8  mm x 18,3 mm x 16,8 mm. Il pèse : 51 grammes.

C’est la pièce centrale sur laquelle tout se monte :

  • Sur le flanc gauche : le levier de sûreté avec son ressort, l’arrêtoir de culasse et son ressort, l’éjecteur ;
  • Sur le flanc droit : la barrette/séparateur.

Les goupilles d’assemblage du berceau sur la poignée pistolet sont en métal. Il s’agit de tôle enroulée. Le diamètre est : 3,3 mm pour une longueur de : 19,1 mm.

Le marteau est une pièce de micro-fusion. Il n’a pas de cran d’armé simple action, l’arme fonctionne en double action seulement. C’est je pense une bonne alternative au mécanisme Glock.

La bielle de marteau est une tôle emboutie de 1,7 mm d’épaisseur. On pourrait s’amuser à relever l’espace qui sépare le centre de l’axe de marteau et le centre de l’axe de bielle. Avec cette dimension et l’angle que prend le marteau juste avant d’être relâché, on pourrait connaitre sous quelle compression travail le ressort de percuteur pour assurer la percussion d’une cartouche.

Le ressort de marteau est sommairement posé dans le fond de la carcasse. La compression du ressort de percussion sur quelques millimètres constitue en grande partie l’effort du départ. Ce dernier est complété par quelques frottement mais le départ est très agréable sur cette arme qui peut être utilisée par une femme ou un homme.

L’axe de marteau est un petit cylindre en acier. Il mesure : 3 mm x 13,6 mm.

Le levier de sécurité de percuteur est la pièce qui efface la sécurité de percuteur. Lorsque le tireur appui sur la queue de détente, (en fin de course mais avant que le marteau ne soit libéré) la barrette séparateur fait pivoter le levier de sécurité de percuteur et libère le percuteur de toute butée avant. Une fois le marteau libéré, il peut y avoir percussion.

La barrette séparateur comme toujours (ou souvent) sert d’intermédiaire entre la queue de détente et le marteau.

La clavette de démontage est une pièce de micro-fusion en acier. Elle sert aussi au verrouillage/déverrouillage du canon sur la culasse. En effet, la pièce traverse l’arme et le pan incliné du canon. Le diamètre de l’axe est : 4 mm.

La queue de détente est en plastique. Pas de commentaire particulier si ce n’est la forme interne qui sert à l’entrainement de l’axe de queue de détente.

L’axe de queue de détente est en acier. Avec l’apparition de nouveaux procédés de fabrication, les formes des usinages sont peu habituels.

  L’arrêtoir de culasse provient d’une tôle de 1,4 mm.

Le ressort d’arrêtoir de culasse est un fil plié en V. Le diamètre du fil : 1 mm. La branche supérieure de ce ressort est utilisée par le levier de démontage de l’arme pour marquer ses diverses positions.

Le levier de sûreté est une pièce en tôle de 1,3 mm d’épaisseur. Il est accompagné d’un petit ressort à lame finement inséré dans le berceau. L’axe de rotation du levier de sûreté est une des goupilles de maintien du berceau sur la poignée pistolet.

Le ressort de levier de sureté est maintenu sur le berceau.

L’éjecteur est une tôle pliée en acier de 1,1 mm. Il vient pincer le coté gauche du berceau, c’est ainsi qu’il reste en place. Il est très bas sur le berceau.

L’arrêtoir de chargeur est en plastique. Il n’est pas ambidextre. Le ressort d’arrêtoir de chargeur est un fil en acier.

L’ensemble culasse

La culasse assemblée

La culasse est en acier. Le bloc capable de la pièce est : 123 mm x 19 mm x 26,1 mm. La pièce nue (avec le guidon) pèse : 117 grammes.

C’est une pièce simple, elle est dépourvue de superflu. Le numéro de l’arme n’est pas gravé sur cette pièce.

La sécurité de percuteur est une pièce en acier. Il est difficile de dire qu’elle est obtenue par micro-fusion car il n’y a pas de trace claire (cependant, je pense que oui de part certaines formes). Pour extraire la sécurité de percuteur, il faut au préalable démonter la hausse de son logement sur la culasse. C’est pas très pratique, mais c’est simple de conception.

Le ressort de sécurité de percuteur mesure, longueur déployée : 10 mm, diamètre externe : 2,1 mm, diamètre de fil : 0,3 mm.

La plaquette de sécurité de percuteur est en acier, elle mesure 0,8 mm d’épaisseur. Cette plaquette se place entre la hausse et le ressort de sécurité de percuteur.

Le percuteur est en acier. Le corps de percuteur est entaillé de deux encoches. La première est le logement de la goupille d’arrêt, la seconde est le logement de la sécurité de percuteur. La pointe du percuteur a un diamètre de : 2 mm. Le corps a un diamètre de : 4,65 mm. La longueur de la pièce : 36,4 mm.

La longueur déployée du ressort de percuteur est : 20,5 mm. Le diamètre externe est : 5,4 mm. Le diamètre du fil est : 0,4 mm. La goupille de percuteur est accessible sous l’extracteur. Pour y accéder, il faut démonter l’extracteur. Le trou de cette pièce n’est pas débouchant, il faut alors faire attention à ce que l’axe ne soit pas bloqué dans son logement pour différentes raisons car sinon il sera très compliqué de l’extraire. Dimensions : 2 mm x 9,5 mm.

L’extracteur est en acier, c’est une pièce de micro-fusion. Il entre dans une gorge de 4 mm de largeur. La griffe de l’extracteur prend le culot de l’étui sur : 5,5 mm de hauteur. On peut remarquer qu’il est renforcé avant et après le logement de l’axe par une nervure.

Le ressort d’extracteur mesure : longueur : 7 mm, diamètre extérieur : 4 mm, diamètre de fil : 0,6 mm. L’axe d’extracteur mesure : 2 mm x 9,6 mm. Ce n’est pas un axe plein mais il s’agit d’une fine tôle d’acier enroulée.

La tige guide est en acier. Le diamètre du corps : 3,65 mm, longueur totale : 54 mm. Le ressort récupérateur est l’association de deux ressorts. Le diamètre extérieur du ressort principale est : 6,5 mm, la longueur déployée : 70 mm, le diamètre du fil : 0,6 mm. Il est difficile de relever les dimensions du ressort interne.

Le canon

Le canon est monobloc. La longueur totale du canon est : 70,5 mm. Le bloc capable de la pièce est : 70,5 mm x 19,85 mm x 13,35 mm. Il pèse 36 grammes.

Le diamètre de la partie cylindrique est : 11,8 mm. Les parois : 1,45 mm. Les parois paraissent très fines comparées au diamètre d’âme du canon.

Le canon se verrouille dans la culasse par un pan incliné qui est situé sous le canon. La hauteur de la surface de verrouillage est environ : 1 mm. La cartouche dépasse de 3,7 mm de l’arrière du canon. On remarquera que le flanc de l’étui est très exposé aux fissures ou déformations car la rampe d’alimentation va loin vers l’intérieur.

Les rayures sont particulièrement fines. On a du mal à les distinguer.

Le chargeur

Le chargeur est un ensemble de 5 pièces.

Le corps est une tôle d’acier matricée de 0,7 mm d’épaisseur. La contenance du chargeur est de 7 cartouches. La soudure est à l’arrière du chargeur. La section du corps de chargeur est : 11 mm x 27,4 mm.

A droite et à gauche, on trouve une encoche pour l’arrêtoir de chargeur alors que l’arrêtoir n’est pas ambidextre. Est ce que ce chargeur est commun à d’autres armes de la marque ? Une autre encoche est placée sur la face avant en bas. Elle est utilisée par le verrou de fond de chargeur. L’élévateur de chargeur est en plastique. Le ressort entre en parti dans cette pièce. C’est cette pièce qui actionne l’arrêtoir de culasse.

La section du ressort de chargeur est : 6 mm x 20 mm. La longueur dépliée est : 94,5 mm. Le diamètre de fil : 0,8 mm.

Le verrou de fond de chargeur est en plastique. Comme son nom l’indique, il réduit tout déplacement du fond de chargeur. Une petite excroissance à l”avant pénètre dans un logement du corps de chargeur. C’est rare de voir cela alors soulignons le.

Le fond de chargeur est en plastique. Il est très classique, je n’ai rien de particulier à dire sur lui si ce n’est qu’il étend la poignée vers le bas et donc qu’il apporte du confort à l’utilisateur.

Les éléments de visés

La hausse est en acier. La hausse est montée par queue d’aronde sur l’arrière de la culasse. Bien que de petite taille, elle est massive. Elle dépasse de 4,5 mm au dessus de la culasse. Le cran de hausse mesure 3,3 mm de large.

Le guidon est en acier. Il est monté par queue d’aronde à l’avant de la culasse. Il dépasse de 3 mm du dessus de la culasse. La largeur du guidon est : 3,4 mm. Pour éviter les reflets, il est strié.

Conclusion

Le pistolet Bodyguard est très compact, très plat. J’aime beaucoup son volume. Selon moi, il surclasse, sur ce point, le revolver de la même marque et du même nom. En même temps, je n’ai jamais été un grand fan de révolver.

La conception de l’arme apporte quelques changements, avancées. L’évolution des procédés de fabrication ont fait évoluer les formes et les liaisons possibles entre les pièces, par exemple : la liaison entre la queue de détente et l’axe de queue de détente.

Cette arme utilise peu de pièces. Une grande partie de ces dernières sont obtenues par moulage et micro-fusion. Après fabrication des moules (pour les pièces en plastique), le coût de revient de ce pistolet ne doit pas être très élevé.

Il semble y avoir sur cette arme un certain nombre de pièces en inox. Cela évite au  constructeur d’employer une partie de sa ressource en traitement anti-corrosion et permet un montage directe après usinage et ébavurage. C’est un autre levier de la rentabilité.

Dans l’introduction, on pose les questions suivantes : Peut on comparer les versions revolver et pistolet du Bodyguard de ce même fabricant ? Peut on aisément les départager ? Si un des deux modèles est très supérieur au second, pourquoi le constructeur propose t’il les deux versions ?

Pour ma part, je pense que la comparaison dépend des critères retenus et des préférences de chacun. C’est toujours un peu la même histoire, le pistolet et le revolver s’opposent sur les mêmes points : tir et rechargement rapide pour le pistolet contre fiabilité du revolver. Néanmoins, la puissance d’arrêt est supérieure pour le 38 sp + P. 

Le constructeur propose les deux versions probablement pour séduire les fidèles des deux paroisses.

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