Le PA MAS G1S 2/2

Nous avons déjà vu dans un premier article consacré au pistolet automatique MAS G1 S (à lire ici : article) une partie des fonctionnalités de l’arme.

On continuera à travers ce second volet d’étudier le restant des fonctionnalités et sécurités puis l’on détaillera les pièces maitresses qui sont les supports de ces dernières et la façade commerciale du produit.

Le mécanisme simple action

Il s’obtient en armant à la main le marteau ou après un tir en double action lorsque le marteau reste sur son cran d’armé simple action.

Le marteau en pivotant en arrière autour de son axe, passe les divers cran de sécurité et reste à l’armé sur le cran d’armé simple action (le deuxième cran).

En fin de course, le marteau est maintenu en position arrière par la gâchette. Le ressort de percuteur est comprimé.

Selon le manuel, l’effort de détente en simple action est inclus entre : 2 kg et 2,9 kg.

Le mécanisme double action

Bien que les fonctions soient quasi identiques entre le P38/P1 et le MAS G1S et que les deux mécanismes soient très proches, le marteau est différent.

En effet, le marteau du MAS G1 S n’est pas inspiré d’un marteau de revolver. La pièce du MAS G1 S est monobloc, il ne possède pas de pièce additionnel.

L’effort de détente est inclus entre : 5,5 kg et 6 kg.

Les suretés de l’arme

Le PA MAS G1S ne possède pas de sûreté manuelle. C’est la différence entre ce dernier et le Beretta 92 FS.

Lorsque l’on abaisse le levier de sécurité sur le Beretta 92 FS cela libère le marteau comme sur le MAS G1 S mais le levier reste en position basse.

Sur le MAS G1 S, si l’on abaisse le levier d’armement, le marteau est libéré mais lorsque l’on relâche le levier, il reprend sa place d’origine : en position haute.

Les sécurités de l’arme

Le cran de sécurité du marteau

Lors de l’armé manuel du marteau, si le tireur laisse échapper accidentellement celui-ci, le marteau est limité dans sa course vers l’avant  par le cran de sécurité du marteau.

La sécurité du percuteur

Elle assure la sécurité au choc. Le percuteur est immobilisé vers l’avant, tout choc violent sur le marteau à l’abattu ne pourra déplacer le percuteur.

La culasse de sécurité

Dans le cas d’une fermeture incomplète et d’un décrochage accidentel du marteau celui-ci vient frapper la face postérieure de la culasse

La sécurité au verrouillage

En position basse, la barrette n’est plus en contact avec le marteau et la gâchette. La relation détente-marteau est rompue.

La Modification du MAS G1 en MAS G1 S

Bien que la liste des fonctionnalités et des sécurités que nous avons détaillé (à travers ces deux articles) soit longue, elle ne couvre pas tous les cas possibles. Le PA MAS G1 n’est pas exempt de défaut. L’arme a été modifiée après livraison.

En effet, peu de temps après la livraison des armes aux forces de gendarmerie, des fissures sont apparues dans les affectations tirant le plus : les écoles de gendarmerie. Les fissures partant des angles des logements droit et gauche du verrou finissaient par casser la culasse en deux. Dit autrement, un morceau part en avant poussé par le ressort récupérateur et un autre en arrière sous l’effet des gaz de combustion (pour parfois atteindre le visage du tireur).

La modification est simple mais lourde de conséquence. Celle-ci n’a pas été opérée par les armuriers de la gendarmerie mais par le constructeur : GIAT industrie.

Le PA MAS G1 a du être retiré du service momentanément pour être remplacé par son prédécesseur le PA MAC 50.

Les modifications ont consisté en l’usinage du dessous de la culasse, l’ajout d’un axe de marteau à tête large, l’usinage ou le remplacement de la plaquette de crosse gauche.

Qu’est ce qui change ? En cas de bris de la culasse, cette dernière est arrêtée dans sa course arrière par la tête de l’axe de marteau. On peut voir sur la photo ci-dessous que la tête de l’axe de marteau entre dans la culasse. En cas de casse, l’axe de marteau devient la butée de la culasse.

Il est à noter que la modification ne vise pas à stopper l’apparition de fissure sur la culasse mais à empêcher que l’arrière de la culasse cassée ne blesse le tireur ou une autre personne.

Comme sur beaucoup de pistolet automatique, il est souhaitable de faire de la maintenance préventive en remplaçant le ressort récupérateur régulièrement. Vous pouvez, éventuellement, utiliser un shock buffer, c’est à dire un amortisseur en fin de course de la culasse pour limiter les chocs de la culasse sur la carcasse.

Le verrouillage culasse/carcasse/canon

Comme sur le P38, le verrouillage se fait via une pièce (le verrou) qui se déplace de haut en bas alors que le canon et la culasse se déplacent d’avant en arrière. Pour parfaire la compréhension, vous trouverez ci-dessous une série de photos montrant les différents mouvements du canon sur la carcasse.

La course du canon dans son logement est décomposée comme suit :

L’espace qui sépare l’embase du canon de la carcasse : 8,5 mm (photo 1).

Fin de la course de garde à : 4,5 mm. La course de garde est de : 4 mm (photo 2).

Le début du déverrouillage coïncide à la fin de la course de garde soit : 4,5 mm (photo 2).

La fin du déverrouillage n’est pas facile à mesurer avec une grande précision. Toujours est il que lorsque le canon est en contacte avec la carcasse (la course est donc à 0 mm), le verrou est au plus bas (photo 3). La culasse a été déverrouillée un peu avant.

Les supports de ces fonctionnalités

On peut voir sur un pistolet automatique tout ou partie des fonctionnalités citées ci-dessus. Il faut évidemment prévoir en conséquence les pièces maitresses qui lieront entre elles ces diverses fonctionnalités et qui donneront au projet un habillage, une façade commerciale. Les pièces maitresses du PA MAS G1S sont la culasse, le canon, la carcasse. Détaillons les.

La culasse

Elle est en acier, les dimensions du bloc capable sont : 192 mm x 28,4 mm x 41 mm.

Son poids (avec la hausse) est de : 305 grammes.

Il aurait été intéressant d’avoir une version de culasse fermée sur le dessus. Cela aurait changée la ligne esthétique, complexifiée la réalisation des logements de verrou, alourdie la culasse mais aurait diminué le risque de fissures de la culasse et diminué le risque d’incursion de saleté au niveau du verrouillage.

L’identité esthétique chez Beretta est tenace car depuis les modèles 1915 / 1923, les culasses sont ajourées sur le dessus ce qui donne un air de famille à la lignée des pistolets Beretta.

La course de la culasse sur la carcasse (de butée avant à butée arrière) est de : 50,3 mm.

La dimension entre la cuvette de tir et l’arrière de la culasse est : 59,5 mm.

Le canon

Le canon du MAS G1 S est en acier. Il entre dans un bloc capable de : 124,7 mm x 26,2 mm x 14,9 mm.

Le poids du canon avec son verrou est de 152 grammes.

Il possède 6 rayures à droite au pas de 250 mm. Les parois du canon sont épaisses, environ : 2,85 mm.

Il n’a pas cette importante largeur à l’arrière comme sur le P38. Le canon du P38 recouvre les usinages des logements de verrou sur la culasse probablement pour limiter les incursions externes. Ce n’est pas le cas sur le MAS G1 S. La largeur du canon correspond au diamètre extérieur de celui-ci soit : 14,9 mm.

Contrairement au P38, la culasse du MAS G1 S est longue de sorte que la culasse entoure le canon sur quasiment toute sa longueur mais pas sur le dessus.

Le culot de la cartouche dépasse de 1,96 mm de la chambre.

L’âme du canon et la rampe d’alimentation sont chromés. Après plusieurs années de service, les canons des PA MAS G1 S sont toujours en bonne condition ce qui n’est pas forcément le cas du MAC 50 ou du SIG PRO 2022.

Le canon porte le poussoir de verrou.

Le verrou est totalement libre, il n’y a pas de ressort qui le maintien en place. Cela limite le nombre de pièce mais le verrou est tellement libre que parfois il sort de son logement sur le canon. Il n’est pas toujours aisé pour un utilisateur non manuel de remettre le verrou en place sur le canon. Il se remonte aisément sans forcé, il faut juste le présenter correctement.

Le logement du verrou est l’usinage le plus délicat. Du jeu du verrou va dépendre la feuillure de la chambre.

Le verrou est une pièce complexe qui ne possède pas beaucoup de surface géométrique simple. Le verrou entre dans un bloc capable de : 31 mm x 21,2 mm x 15,5 mm.

La carcasse

Elle entre dans un bloc capable de dimensions : 191,8 mm x 110 mm x 26,1 mm.

Si l’on mesure l’épaisseur avec les deux inserts de vis de plaquette : 28,9 mm.

Elle est en aluminium anodisée. Le poids de la carcasse nue est : 197 grammes.

Elle est parfaitement usinée. L’avant du pontet est carré et strié. Les rails de guidage de la culasse sont taillés dans la carcasse en aluminium. Les rails de guidage en T ont les dimensions suivantes : largeur : 21,4 mm, hauteur des tenons : 4,4 mm, hauteur sous le T : 3 mm.

Le pontet, l’avant et le dos de la poignée sont rayés.

Le puit de chargeur est évasée à l’avant. Les dimensions du logement de chargeur sont : 20,8 mm x 32,3 mm.

L’héritage esthétique

Les fonctionnalités du PA MAS G1 S décrites ci-dessus sont communes pour un pistolet automatique. On retrouve tout ou partie de ces fonctionnalités sur d’autres armes de la même catégorie.

Ce qui donne une identité propre à cette réunion de fonctionnalités est l’esthétique extérieure. Il existe chez Beretta une ressemblance, un air de famille entre bon nombre de modèles, une certaine identité esthétique. Les bases de cette identité esthétique sont posées dans la première partie du vingtième siècle (avec la mise sur le marché des modèles 1915 ou 1923). Les formes extérieures du pistolet MAS G1S ou Beretta 92 FS découlent de l’ “héritage esthétique” des pistolets automatiques Beretta.

Si le principe de verrouillage du P38 avait été implanté chez un autre grand constructeur (Sig Sauer, CZ, Colt, Taurus, Norinco…), il est fort probable que ce fabricant ait appliqué sa propre identité esthétique.

L’identité esthétique est portée, incarnée dans les pièces maîtresses. Il va en découler :

  • L’équilibre ;
  • Le poids ;
  • Le volume ;
  • Le confort …

Conclusion

Le présent article a été envisagé sous un angle différent, c’est à dire à travers les fonctionnalités de l’arme et non via ses ensembles / sous ensembles. Ce qui nous permet de voir qu’une arme n’est qu’une liste plus ou moins longue de fonctionnalités selon les modèles.

Le choix du PA MAS G1S pour cet article n’est pas anodin. C’est un pistolet choisi par la France alors que ce même pays avait son ancêtre (le P38) dans le camp d’en face quelques décennies plus tôt. C’est une ironie de l’histoire.

Avec cette arme, la France achète à un constructeur civil une arme dont elle n’a pas eu la vision en 1934/1938 et dont elle n’a pas su non plus adapter ou copier le mécanisme ultérieurement (ni par ses manufactures ni par son tissu industriel privé).

Le Beretta mle 92 FS / MAS G1 S est le fruit de l’évolution du Beretta mle 1951 (arme de faible capacité et tirant en simple action). Alors que Beretta a développé une de ses ancienne création pour obtenir un succès commercial mondial. La France n’a pas souhaité faire évoluer son modèle réglementaire : le MAC 50. Aucun constructeur civile ne l’a fait non plus. Il est à noter que des fissures apparaissaient également sur la culasse du PA MAC 50.

La découverte de fissures après mise en service a entrainé des manœuvres logistiques lourdes. Pourtant, les problèmes de fissures avaient été détectés et un correctif pouvait être appliqué (remplacement de l’axe de marteau, usinage de la culasse, usinage de la plaquette de crosse gauche). Ce correctif a été mis en place après coup.

Beretta, pas très innovant en 1915-1923-1934, a su reprendre un mécanisme de verrouillage et des fonctionnalités pour se l’approprié et en faire un succès commercial. Pourquoi reprendre maintenant ce concept . Qu’est ce qui a empêché la construction du Beretta 92 bien avant les années 1975 et le 92FS en 1984 ? La priorité allait peut être aux fusils-d’assaut ? L’adoption du Beretta 92 FS par les USA et le design de l’arme sont sans doute des facteurs décuplant ce succès.

Il existe finalement peu de mécanisme de fermeture d’arme de poing. Les constructeurs ne font finalement que reprendre le plus souvent ce qui existe. La création de mécanisme est moins courante. Ce n’est pas nouveau et c’est enfoncer une porte ouverte de révéler que copier est aisé mais qu’être un visionnaire porteur d’un véritable génie créateur est une chose rare. Il faut déceler les talents et leur donner les moyens d’exister et de réaliser leurs visions.

C’est la gendarmerie qui a lancé les tests de cette arme. Un autre concurrent sérieux lors de ces tests était le SIG SAUER P226. Ce dernier est issue aussi d’une grande lignée touchée par un héritage esthétique propre à ce constructeur.

Une autre arme Beretta reprendra un principe de verrouillage emprunté à un concurrent.Il s’agit du canon rotatif du MAB P15 qui est implanté sur le Beretta Cougar.

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L’insert métallique des chargeurs de HK UMP.

Depuis l’apparition des armes à répétition, semi-automatiques, automatiques, les systèmes d’alimentation n’ont cessé d’évoluer. De différentes formes, capacités, matières …

L’emploi de matériaux composites pour la réalisation des chargeurs a permis d’avoir des pièces moins soumises aux conditions climatiques, plus légères, mais parfois trop fragiles de sorte qu’il est nécessaire d’ajouter un ou plusieurs inserts métalliques pour rigidifier certaines parties.

A travers cet article, nous verrons de quoi sont constitués les chargeurs des pistolets mitrailleurs Heckler Koch UMP 9 mm.

Un chargeur d’UMP est composé des pièces suivantes :

  • Le corps de chargeur ;
  • L’élévateur ;
  • Le ressort ;
  • Le verrou de fond de chargeur ;
  • Le fond de chargeur.

Le détail des pièces

Le corps de chargeur est massif. La section du chargeur qui entre dans le puit de chargeur mesure : la largeur : 29 mm, la longueur : 41,3 mm.

Des nervures internes existent sur la face arrière et les côtés. Cela limite l’incidence des impuretés qui seraient susceptibles de diminuer les mouvements de l’élévateur.

On aperçoit des parties métalliques au niveau des lèvres.

L’élévateur est en plastique, c’est la pièce qui pousse les cartouches vers le haut. ll existe un détrompeur à l’arrière de l’élévateur. Le pion en plastique entre les deux nervures internes du dos de chargeur.

Le ressort de chargeur est en acier. Non compressé, il mesure : 340 mm. Le diamètre de fil est : 1,35 mm.

Le verrou de fond de chargeur est en plastique. D’un coté, il sert de butée au ressort de chargeur. De l’autre côté, un pion limite les mouvements du fond de chargeur.

Le fond de chargeur est en plastique également.

L’insert de chargeur

Comme il est cité supra, on aperçoit des parties métalliques au niveau des lèvres. Très naturellement divers questions viennent à l’esprit :

  • Combien y a t’il d’insert ? Un seul ? Plusieurs ?
  • A quoi ressemble ce ou ces inserts ?
  • Occupe t’il toute la hauteur du chargeur ou se limite t’il aux lèvres ?
  • Comment tient il dans le plastique ?

Le démontage n’a pas été aisé car le plastique est résistant.

Il existe un insert qui couvre trois pans de la section du chargeur (l’arrière et les côtés). Il n’occupe pas toute la hauteur du chargeur. La matière plastique entoure l’insert acier, pour avoir une meilleure adhérence, des trous laissent passer la matière plastique, ce qui lie la matière plastique de chaque coté de l’insert.

Les trous présents sur l’insert : 8 trous de diamètre 4 mm, 2 trous de 2,5 mm, 1 trou de 6 mm. La pièce semble chromée probablement pour éviter l’oxydation.

L’insert est matricé dans une tôle d’acier doux de 1 mm d’épaisseur. L’insert non plié est une tôle plate. On peut voir sur la pièce remise à plat les traces des outils de pliage.

Déformation de l’insert

Le présent article est rédigé suite à la découverte d’une déformation au niveau de la lèvre droite sur deux chargeurs de PM HK UMP 9 mm. Quelles sont les causes probables de ces déformations identiques ?

Vu le sens des déformations (identiques sur les deux chargeurs, de l’intérieur vers l’extérieur), il semble que celles-ci proviennent du forcement d’une munition en fin de chargeur.

Conclusion

Bien qu’un insert en acier soit moulé à l’intérieur du plastique pour le renforcer, des déformations surviennent tout de même au niveau des lèvres du chargeur. On peut donc dire que l’ajout d’un insert n’est pas une solution imparable et que tout dépend de la matière, de l’épaisseur, de la forme de l’insert…

On ne peut pas imaginer qu’une entreprise sérieuse comme HK n’ait pas testé puis valider les matériels sortis des bureaux d’études et de fabrication. Pourtant des problèmes techniques surviennent, d’où la nécessité de rester en veille technologique, de mettre en place des indicateurs qui font remonter très tôt les problèmes des utilisateurs.

Quelques soient les produits conçus et l’importance des constructeurs, il apparait que les évolutions sont un passage obligé dans la vie d’un produit car la vision des concepteurs et les tests de validation se heurtent aux comportements des utilisateurs.

Il semblerait que l’insert des chargeurs de PM HK UMP ait évolué. Il existe des chargeurs dont les lèvres ne sont pas de couleur chromée mais de couleur noire. Y a t’il des différences entres les inserts des deux chargeurs ? J’espère avoir l’occasion de rédiger un prochain article et de comparer les deux inserts.

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Le pistolet Springfield XD-9 sub-compact

Nous déroulons une nouvelle pelote en découvrant ce qui se cache sous le Springfield Armory XD-9 sub compact. Cela est d’autant plus intéressant que d’autres articles Gunsmithdesigner ont été rédigés sur des armes de même type mais de constructeur différent. Les comparaisons s’affinent au fil des articles consacrés aux matériels similaires.

Caractéristiques de l’arme :

  • Longueur de l’arme : 190 mm ;
  • Hauteur de l’arme :  118 mm ;
  • Épaisseur de l’arme : 31,5 mm ;
  • Le poids de l’arme (sans chargeur) : 669 grammes ;
  • Le calibre : 9 x 19 ;
  • Rayure du canon : 6 ;
  • Pas des rayures : 1 tour sur 254 mm ;
  • Longueur du canon (entrée de chambre à la bouche) :  76,2 mm ;
  • Capacité du chargeur :  16 cartouches ;
  • Date de distribution : 2002 à aujourd’hui.
Springfield armory XD-9_6

La carcasse assemblée

Le poids de la carcasse assemblée (avec axe d’assemblage) : 214 grammes.

Les éléments de la carcasse

La poignée pistolet est en plastique, elle entre dans un bloc capable de : 155,5 mm x 93,5 mm x 31,5 mm . Le poids  de la pièce nue : 94 grammes.

C’est une pièce bien finie qui semble surdimensionnée au niveau de l’épaisseur.

La section du logement du chargeur mesure : 21,2 mm x 32,6 mm.

Les rails arrières de guidage de la culasse sont inclus dans la poignée pistolet, ils sont usinés après moulage. Les dimensions des rails de guidage ont les dimensions suivantes : largeur : 22,88 mm , hauteur 2,8 mm. Il n’est pas courant de voir sur des armes de ce type des rails de guidage en plastique et directement obtenus depuis le moulage de la carcasse.
C’est un point important de cette arme. Comment se comporte t”ils dans les temps, après le tir de milliers de cartouches ?

Un rail de montage d’accessoire se trouve à l’avant du pontet. Il est très court, il mesure : 22 mm de longueur

Le berceau du canon est en acier usiné, il entre dans un bloc capable de : 40,8 mm x 22,8 mm x 28 mm.

Cette pièce regroupe les rails de guidage de la culasse à l’avant et les pans inclinés servant au verrouillage-déverrouillage du canon.  Les rails ont une longueur de 22 mm. La hauteur des branches du T est de : 2,8 mm. La largeur est : 22,8 mm.

Deux axes de diamètre 4,5 mm et de 28 mm de longueur maintiennent la pièce sur la carcasse.

Le mécanisme de détente rassemble les pièces suivantes :

  • La queue de détente ;
  • L’axe de queue de détente ;
  • Le ressort de queue de détente ;
  • La barrette-séparatrice ;
  • La gâchette ;
  • La plaquette de la gâchette ;
  • Le  ressort de gâchette ;
  • L’axe de gâchette.

La queue de détente est en acier de micro-fusion avec une sécurité en son centre qui est en acier également. Lorsque le tireur presse la queue de détente, il efface la sécurité. 

Le ressort de queue de détente est maintenu sur la queue de détente par l’axe de barrette séparatrice.

La barrette/séparatrice est en acier, elle est taillée dans une tôle de : 1,5 mm. Une légère protubérance donne la fonction de séparation.

La gâchette est une pièce massive en acier. Le profile de cette pièce est obtenue dans une épaisseur de : 10,6 mm.

Le ressort de gâchette ramène la gâchette en position haute après avoir été relâchée par la barrette séparatrice. 

La plaquette d’indexation de la gâchette est une plaquette en acier qui est l’intermédiaire entre la barrette séparatrice et la gâchette.

La pédale de sécurité est en acier. Cette pièce limite la course de la détente. Elle est montée au dos de la poignée pistolet. La pédale de sécurité agit directement sur la gâchette. Tant que le servant ne presse pas la poignée pistolet, la gâchette ne peut s’abaisser ni libérer le percuteur

La clé de démontage est une pièce de micro-fusion en acier. L’ensemble récupérateur prend appui fortement sur cette pièce à t’elle point qu’il en devient difficile de manœuvrer le levier au démontage. Le ressort d’arrêtoir de culasse agit sur la clé de démontage en l’empêchant de sortir de son logement.

L’éjecteur est une petite tôle en acier portée par la carcasse. Il est matricé dans une tôle de 1,5 mm.

L’arrêtoir de culasse est une pièce de micro-fusion en acier. Il est animé par un ressort portée par le berceau du canon.

Le ressort d’arrêtoir de culasse est un fil d’acier. Le ressort est monté sur le berceau du canon.

L’arrêtoir de chargeur se compose de quatre pièces en acier. Le poussoir d’arrêtoir de chargeur est un cylindre d’acier de 7 mm de diamètre par 28,9 mm de longueur.

Le verrou de chargeur est une petite plaquette en acier, c’est une pièce de micro-fusion. L’axe de verrou de chargeur a une longueur de 23 mm pour un diamètre de 2 mm.

La culasse assemblée

Le poids de la culasse assemblée (avec canon et ensemble récupérateur) est :  456 grammes.

Le poids de la culasse assemblée (sans le canon ni l’ensemble récupérateur) est : 334 grammes.

Les éléments de la culasse

Le corps de culasse est en acier. Il entre dans un bloc capable de :  150,6 mm x 36,4 mm x 27,8 mm.

Le logement du mécanisme de percussion soit la dimension qui sépare la cuvette de tir et le logement du bouchon arrière de culasse mesure : 67,6 mm.

L’ ensemble de percussion se compose des pièces suivantes :

  • Le corps du percuteur ;
  • La goupille du percuteur ;
  • Le ressort de rebondissement ;
  • L’indicateur d’armement du percuteur ;
  • Le ressort de percuteur ;
  • Le verrou de bouchon arrière de culasse.

Le corps de percuteur est en acier. Il est creux. Sont diamètre externe est : 7,8 mm. Le diamètre intérieur : 6,1 mm. Le trou interne à une profondeur de : 27,4 mm. La pointe de percuteur a un diamètre de : 1,6 mm. La longueur totale du percuteur est : 53,4 mm.

Le percuteur a un cran d’armé particulier, très large. Cela provient du fait que la sécurité de percuteur n’agit pas sur le corps de percuteur, elle est excentrée. Cette excroissance est provoquée par la nécessité d’atteindre la sécurité de percuteur.

La goupille de percuteur est une goupille fendue. Elle a un rôle particulier car c’est elle qui donne une fonction de rebondissement au corps du percuteur. Elle traverse le trou oblong du percuteur et vient stopper dans sa course le ressort de percuteur et l’indicateur de chargement.

Cet arrêt se produit avant que le corps du percuteur n’arrive sur sa butée avant c’est à dire la carcasse. Il en résulte un certain flottement d’avant en arrière du percuteur dans son logement. Afin que le percuteur ne risque pas de faire sailli dans la cuvette de tir, il est ajouté un ressort de rebondissement à l’avant du percuteur. L’arrêt du ressort de percussion dans sa course et le ressort de rebondissement donne la fonction de rebondissement au percuteur.

Le ressort de rebondissement est placé à l’avant du percuteur. Son diamètre extérieur est : 7,5 mm, longueur : 14,2 mm, diamètre de fil : 0,5 mm.

L’indicateur d’armement du percuteur est une tige d’acier, il sert de poussoir au ressort de percuteur, de guide au ressort de percuteur puis d’indicateur de chargement. En fin de course, son extrémité arrière ressort de la culasse ce qui indique que le percuteur est armé.

Le ressort de percuteur mesure 5,6 mm de diamètre , 63,5 mm de longueur, 0,7 mm de diamètre de fil.

Le verrou de bouchon arrière de culasse est une pièce creuse en plastique. Diamètre : 8 mm, la longueur : 23 mm. Il est un guide pour le ressort récupérateur. Une partie de cette pièce entre dans le trou du bouchon arrière de culasse ce qui limite les mouvements de ce dernier.

L’extracteur est en acier. Son corps fait office de ressort ce qui à pour effet qu’il se suffit à lui même, il n’y a pas de ressort ni de poussoir.

J’ai du réaliser un petit outil pour extraire l’extracteur de son logement. Il est dommage que le trou du percuteur ne soit pas débouchant car cela permettrait de pousser l’extracteur depuis le dessus de la culasse. Un trou de 1,5 mm, par exemple, aurait suffit.

Le bouchon arrière de culasse est une plaquette d’acier d’une épaisseur de 4,85 mm.

Le bouchon arrière de culasse est en acier. C’est lui qui maintien l’ensemble de percuteur en place.

La sécurité du percuteur

Cette pièce est en acier obtenue dans une épaisseur de 5 mm. Il n’y a pas d’originalité particulière sur le Springfield XD-9. C’est la plaquette d’indexation de la gâchette qui efface la sécurité de percuteur. C’est le tireur, qui en pressant la queue de détente,  libère le passage du percuteur.

La sécurité de percuteur est maintenue dans son logement par une goupille de petit diamètre mais de grande longueur. L’emplacement de cette goupille est inhabituelle.

L’indicateur de chargement

La fonction d’indication de chargement est produite par trois pièces : l’indicateur , le ressort, l’axe d’indicateur.

L’emplacement du logement de l’indicateur se trouve sur le dessus de la culasse.

L’indicateur a une épaisseur de 3 mm. Le ressort a un diamètre de 2,5 mm pour une longueur de 9 mm. L’axe d’indicateur a un diamètre de 2 mm.

La hausse

La hausse est en acier, elles est montée par queue d’aronde sur la culasse. Deux points blanc encadrent le cran de mire de la hausse.

Le guidon

Le guidon est en acier, il est monté par queue d’aronde sur la culasse.  Il a un point blanc sur la face arrière.

Le canon

Le canon entre dans un bloc capable de : 79,5 mm x 23,5 mm x 16,8 mm.

La distance entre l’entrée de chambre et la bouche du canon : 76,2 mm.

Le diamètre de la partie cylindrique : 14,8 mm, un léger renflement à la bouche de diamètre 15 mm sur une longueur de 5,5 mm.

A la bouche, les parois du canon ont une épaisseur de 3 mm.

La hauteur du verrou sur le canon : 1,97 mm.

Le démontage de l’arme

Avant toute manipulation d’une arme, enlever le chargeur et vérifier si celle-ci n’est pas chargée.

Le démontage de l’arme se fait par une pièce que l’on trouve sur le coté gauche de l’arme, au dessus de la queue de détente : la clé de démontage.

Pour se faire, il faut maintenir la culasse en arrière sur l’arrêtoir de culasse puis pivoter vers le haut la clé de démontage. Cette dernière n’est pas aisé à pivoter car l’ensemble récupérateur repose sur le corps de la clé de démontage et que le ressort récupérateur est comprimé.

Abaisser l’arrêtoir de culasse et accompagner la culasse en avant. Percuter et extraire l’ensemble culasse/canon/ensemble récupérateur vers l’avant.

L’ensemble récupérateur

L’ensemble récupérateur n’est pas démontable. La tige guide est télescopique. Deux ressorts agissent pour amortir la culasse. Un des ressort a un diamètre externe de : 13,7 mm pour un diamètre de fil de 1,5 mm. Le second ressort a un diamètre externe de 9 mm pour un diamètre de fil de 1,5 mm.

Le chargeur

Le chargeur est classique. Sa contenance est de 16 cartouches. Le cran de verrou de chargeur est réalisé sur la face avant du corps de chargeur.

La planchette élévatrice, le fond de chargeur, le verrou de fond de chargeur sont en plastique.

Le ressort et le corps sont en acier. La section du chargeur a les dimensions suivantes : 20,2 mm x 31,8 mm.

L’angle de la face arrière du corps de chargeur et des lèvres du chargeur est d’environ  104 degrés.

Le verrouillage des pièces maitresses

Une fois encore, le verrouillage est facilement observable sur cette arme car le berceau du canon inclus les rails de guidage et qu’il peut être utilisé sans la poignée pistolet.

Trois pièces interviennent lors du verrouillage du canon sur la culasse : le canon qui porte le verrou, la culasse qui possède l’emplacement du verrou, le berceau du canon qui commande le verrouillage/déverrouillage.

Au verrouillage, l’espace qui sépare l’avant du berceau et l’arrière de la culasse : 43,5 mm.

Fin de la course de garde à : 40,5 mm. La course de garde est : 3 mm.

Début du déverrouillage à la fin de la course de garde soit à : 40,6 mm. Fin de déverrouillage à 36,5 mm. Ouverture du canon à partir de 36,5 mm.

Les surfaces de verrouillage du canon sur le berceau du canon :

Conclusion

Cette arme est très bien réalisée. Certaines pièces sont obtenues par micro-fusion mais dans une faible proportion et il ne s’agit pas des pièces maitresses.

Le guidage de la culasse est en partie fait par le berceau métallique et en partie par les tenons de la carcasse en plastique. Une question se pose alors : à quand le guidage de culasse uniquement avec des tenons en plastiques directement inclus à la poignée pistolet. Ce serait une avancée intéressante mais quelle serait la durée de vie de cette arme ? Est ce que les rails de guidage supporteraient le tir de milliers de cartouches ? Tout dépend donc de l’emploi de l’arme c’est à dire de la relation entre le temps en service et la fréquence d’utilisation.

Je trouve que l’équilibre de cette arme n’est pas bon. La culasse est massive et déséquilibre l’arme. Selon la capacité du chargeur l’équilibre évoluera.

L’observation de mécanismes proches du  PA Glock nous montre ici que bien que l’esthétique est relativement proche du PA Glock, le mécanisme de détente propre au Glock n’est pas forcément copié. Le mécanisme du SD-9 est très ordinaire, on retrouve le même principe de détente sur le browning 1910 , MAB C,D … donc des principes anciens enveloppés sous une apparence de pistolet moderne.

Ce modèle (comme d’autre) ne résout pas le problème de la double action pour ce type de mécanisme de percussion. Un modèle, qui pourrait faire sourire à tord aujourd’hui, avait résolu cela : le Manufrance Le français. C’est une autre histoire.


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