Le pistolet Walther Manurhin PP Sport en 22 Lr

Il existe des armes emblématiques si fiables et réputées que l’on est tenté de les accommoder à toutes les sauces pour bénéficier de leur aura, de rentabiliser davantage l’outillage disponible ou qu’elles soient simplement une base solide pour la concrétisation d’une vision.  C’est le cas du Walther PP sport de Manurhin que nous étudierons ici.

Je ne détaillerais pas ici toutes les pièces du Manurhin PP Sport car le présent article fait écho à un autre : Le pistolet Walther PP en 7,65 Browning , n’hésitez pas à le consulter pour parfaire vos connaissances de cette lignée d’armes. Il est à noter que notre Manurhin PP Sport a été fabriqué sous licence Walther.

Je n’ai pas pu réunir les deux modèles en même temps.  Lorsque j’ai eu ce PP Sport entre les mains, je n’avais plus la version en 7,65 mm qui m’a servi à rédiger le premier article. Par conséquent, je n’ai pu comparer l’intégralité des dimensions des deux armes.

Caractéristiques de l’arme :

  • L’épaisseur : 36 mm ;
  • La hauteur : 138,7 mm ;
  • La longueur (diagonale canon / crosse) : 247 mm ;
  • Longueur du canon : 152 mm ;
  • Le calibre : 22 Long rifle ;
  • La capacité : 10 cartouches dans le chargeur + 1 dans la chambre ;
  • Poids de l’arme : 872 grammes ;
  • Mécanisme : simple et double action.

Les caractéristiques des différents modèles de Manurhin selon un manuel de la marque :

La carcasse assemblée

La carcasse me semble identique aux autres versions. Il faudrait pour lever le doute avoir entre les mains une version de chaque calibre et comparer les dimensions. Les dimensions qu’il est probable de voir varier sont celles du logement de chargeur.

La section du logement de chargeur sur la carcasse est : 11,4 mm x 27,4 mm. Cela à son importance pour établir des comparaisons et les compatibilités entre pièces puisque l’arme existe en plusieurs calibres (22 court, 22 Lr, 7,65 Browning , 9 court).

On semble voir en dessous de la rampe d’alimentation en 22 Lr une rampe d’alimentation d’un calibre supérieur.

Le marteau

Cette pièce est propre à ce modèle. Le marteau a une forme particulière qui permet l’armement aisé malgré la présence d’une hausse volumineuse.

L’arme conserve la possibilité de la simple et de la double action. Néanmoins, il a existé des marteaux en simple action comme on peut le voir sur la vue éclatée ci-dessous. Sur ce document, les marteaux sont en haut à droite.

J’ignore à quel point le fabricant prenait soin du départ du coup néanmoins ce dernier est franc et net.

L’éjecteur

Le calibre étant différent de la version en 7,65 mm, l’éjecteur l’est également. Il reprend le même principe de montage sur la carcasse.

Le canon

Le Manurhin PP Sport existe en deux longueurs de canon : 210 et 152 mm. J’ai eu l’occasion dans ma carrière d’avoir entre les mains plusieurs PP Sport mais jamais avec un canon de 210 mm.

Le canon de notre Manurhin PP Sport mesure : 152 mm. Le diamètre du corps de canon est : 12,1 mm. L’épaulement du contrepoids à un diamètre de 10 mm, il mesure : 30,5 mm de long. 10 mm, c’est peu pour un diamètre de canon même en 22 Lr. Sachant que le diamètre d’âme dans le creux des rayures pour ce calibre est : 5,58 mm (selon les normes CIP). Les parois ont une épaisseur d’environ : 2,21 mm.

Le contrepoids tient en place par une rondelle en plastique et une bague filetée en acier. Le filetage de bout de canon : 10 x 0,6 mm. C’est un pas fin, il faut faire attention à ne pas l’endommager. C’est d’ailleurs le cas sur notre modèle qui a subit un choc à l’avant.

Le canon est monté de la même manière que sur la version en 7,65 mm. A savoir, dans un logement cylindrique porté par la carcasse. Une goupille le maintien en place, il n’est pas collé. Le canon est démontable aisément avec un minimum d’outillage après retrait de la goupille. L’idéal est de l’extraire à la presse pour éviter les à-coups qui existent lors de l’emploi d’un marteau.

Le canon fixe participe à la précision de l’arme.

Le contrepoids

Un contrepoids enveloppe l’extrémité du canon qui dépasse de la culasse. Il est aussi la base du guidon. Le contrepoids en acier est plaqué sur sa butée arrière par un écrou et une rondelle en plastique.

Le contrepoids et ses pièces annexes pèsent : 159 grammes.

Cette configuration (canon long et contre-poids) donne la possibilité d’allonger la distance entre la hausse et le guidon donc la précision de l’arme.

Le ressort récupérateur

Le ressort de notre arme n’est pas neuf.  Les dimensions du ressort récupérateur sont données à titre indicatives : long : 147 mm. Une des extrémités est conique : diamètre cylindrique : 15 mm, diamètre évasé : 15,8 mm.

La culasse

Le poids de la culasse avec la hausse est : 163 grammes.

La culasse ne porte pas le guidon. Il n’y a pas d’emplacement prévu à cet effet non plus à l’avant de la culasse. Pour cette raison, cette culasse ne peut être employée tel quel sans contrepoids porteur de guidon ou sans modification sur un PP 22 standard.

La hausse est différente de la version militaire, c’est normal, il s’agit d’une arme dite de précision. La hausse est montée sur la culasse par queue d’aronde. Il est intéressant de voir à quel point descend la hausse dans la culasse. Dit autrement, la face inférieure de la queue d’aronde est proche du canal de percuteur.

Le manuel utilisateur montre, pour ce calibre, la disposition des pièces internes.

Walter Manurhin PP Sport 22 Lr_38

A part la hausse qui est différente et qui ne passe pas inaperçue. Le second point important est le canal de percuteur. Il est adapté à une percussion annulaire, il est décentré. Le constructeur a choisi de réaliser un canal de percuteur oblong et non cylindrique.

Le diamètre de la sortie du canon sur la culasse : 12,4 mm.

L’extracteur est en acier, l’épaisseur : 2,9 mm.

Le percuteur est en acier. La pointe du percuteur mesure : 2 mm x 4 mm. La longueur du percuteur : 41,2 mm. Le percuteur n’est pas cylindrique.

Le ressort de percuteur est en acier. Il n’amène aucun développement particulier.

Walter Manurhin PP Sport 22 Lr_51

Le levier de sureté est en acier. Le diamètre du corps : 10 mm.

Les éléments de visée

La hausse est en acier, elle est réglable en hauteur et en dérive. Comme il est dit précédemment, elle est montée par queue d’aronde sur la culasse.

Le guidon est amovible. Il se monte par queue d’aronde sur le contrepoids, une vis l’immobilise dans son logement.

Les plaquettes de crosse

Les plaquettes de crosse sont en plastique marron. Elles sont maintenues sur l’arme par deux vis.

La plaquette gauche possède un repose pouce. A ma connaissance, il n’existe pas de modèle gaucher c’est à dire avec le repose pouce à droite.

Elles sont plus longues que des plaquettes de PP standard, elles mesurent 100 mm de haut. Elles englobent le chargeur qui est muni d’une extension conséquente.

Le chargeur

La capacité du chargeur est de dix cartouches. Il s’agit d’un chargeur de pistolet PP en 22 Lr qui porte une extension à sa base.

Le chargeur est rallongé par un talon en plastique qui étend la taille du chargeur cela afin qu’il soit dans la continuité des plaquettes de crosse. On voit sur les photos ci-dessous que l’extension est maintenue par deux vis sur le fond du chargeur en acier.

La section externe du chargeur est : 27 mm x 10 mm.

Un pion limite la course de l’élévateur de cartouche, il est porté par l’élévateur lui même. Le pion peut aider au garnissage du chargeur,  il est accessible par le coté droit du chargeur.

Conclusion

La fabrication de cette arme est soignée, ce n’est n’est pas étonnant vu son fabriquant.

Le design est un peu rétro mais n’est pas sans charme.

Il s’agit d’une arme fine, légère et bien équilibrée qui correspondrait à toutes les morphologies même les petites.

Les qualités techniques connues et reconnues du Walther PP sont améliorées par l’ajout d’une  ligne de mire rallongée, d’un départ soigné, d’une poignée semi-anatomique, d’un contrepoids.

Il est intéressant de voir que cette arme était en vente libre à une certaine époque, les temps ont bien changé.

 

 

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Le pistolet SIG PRO 2022 airsoft de la gendarmerie nationale par Spartan / Cybergun

Si le monde évolue, il existe des choses immuables qui reviennent sans cesse comme la volonté de diminuer les coûts de l’entrainement des militaires.  La Gendarmerie Nationale a complété récemment son éventail de matériels d’instruction par l’acquisition d’un pistolet Sig Pro 2022 Airsoft. Cette nouvelle arme complète le parc de  PA SIG PRO FOF qui ne sont plus fabriqués à ce jour et dont les pièces détachées manquent.

Des réflexions étaient menées de longue date mais la dotation n’a seulement été mise en place qu’en 2018.

Après avoir détaillé l’arme, nous verrons en conclusion ce qu’apporte ce nouvel outil de formation.

Un second article à venir présentera les principes de fonctionnement de cette arme.

Les caractéristiques de l’arme :

  • Calibre : 6mm, diamètre réel de la bille : 5,95 mm, poids de la bille : 0, 20 gramme ;
  • Poids de l’arme : 770 grammes (avec chargeur garni) ;
  • Longueur totale : 189 mm ;
  • Hauteur de l’arme : 144 mm ;
  • Largeur de l’arme : 36 mm ;
  • Longueur du canon : 98 mm ;
  • Utilisation : instruction des forces de l’ordre ;
  • Départ : simple action = 2 kg , double action = 4 kg ;
  • Mode de fonctionnement : semi-automatique à glissière mobile (blow back) ;
  • Mode de propulsion : CO2 ;
  • Distance d’utilisation : 2 à 30 mètres ;
  • Droitier ou gaucher ;
  • Énergie : inférieure à deux joules ;
  • Capacité : un chargeur = 15 billes ;
  • Autonomie : une cartouche de CO2 = tir de deux chargeurs.

L’ensemble carcasse/mécanisme

La carcasse assemblée

Le mécanisme de percussion est proche de celui de l’arme d’origine cependant le marteau ne vient pas frapper la culasse. Ce dernier percute un piston de retenue des gaz monté sur le chargeur. Ce faisant, une portion de gaz s’échappe et propulse la bille. Le CO2 agit également sur la culasse ce qui la fait reculer en arrière.

La carcasse nue est en matière plastique moulée. Teintée dans la masse, elle est de couleur bleue.

Selon le même principe que l’arme d’origine, la platine du mécanisme de percussion est amovible.

La carcasse possède un insert en acier, le numéro de l’arme est gravé dessus.

Le support de détente est une pièce de micro-fusion en acier. Cette pièce est très proche de celle d’origine. Elle guide la culasse, à l’avant, par ses deux tenons.

La pièce est recouverte d’un traitement noir après cuivrage.

Le ressort de maintien de l’arrêtoir de culasse est positionné sur le support de détente. C’est un fil plié en U. Le diamètre du fil est : 0,8 mm.

Le ressort d’arrêtoir de glissière est maintenu sur la carcasse. Le diamètre du fil est : 0,6 mm.

La goupille du support de détente est en acier. Elle se démonte de la droite vers la gauche. Des stries sont présentes à une de ses extrémités pour la maintenir en place dans la carcasse. Son diamètre : 4 mm. La longueur est : 28 mm.

La queue de détente est une pièce de micro-fusion en acier. Une excroissance sert d’ancrage à la barrette/séparateur.

Le ressort de queue de détente est un fil formé.

L’axe de queue de détente est en acier. Une extrémité est cannelée. Le diamètre est de : 4 mm. La longueur est : 29,5 mm.

La barre de détente est en acier. Cette pièce reprend les mêmes principes que celle de l’arme réelle, à savoir : la simple action, la double action, la séparation de la queue de détente et du mécanisme de percussion.

La barrette/séparateur est une tôle mise en forme. L’épaisseur de la tôle est de : 1,5 mm.

Le Bloc de percussion est un assemblage de plusieurs pièces réalisées en micro-fusion.

Il est composé de :

  • Du marteau, cette pièce n’est pas seulement présente pour reprendre les formes d’origines, elle a un vrai rôle mécanique ;
  • De la gâchette et de son ressort, en simple action, c’est sur cette pièce que le marteau repose lorsque le marteau est armé ;
  • Du percuteur et de son ressort, c’est lui qui, sous l’impulsion du marteau, vient frapper le piston de chargeur et ainsi libérer le gaz ;
  • Du déconnecteur et de son ressort ;
  • Les supports droit et gauche et les deux vis de supports maintiennent les pièces du mécanisme dans un ensemble cohérent et un bloc amovible.

L’axe de maintien du mécanisme sur la carcasse a un diamètre de : 4 mm. La longueur de l’axe est : 24,5 mm.

La barre de chien est en acier. Elle est obtenue par matriçage.

Le ressort de percussion est conique. La longueur du ressort est : 34 mm. Les diamètres externes sont : 5,6 mm et 4,7 mm.

Le support du ressort de marteau est une pièce de micro-fusion en acier. Elle est maintenue en place par la seule force du ressort de marteau.

Le levier de désarmement complet est l’assemblage de deux pièces. C’est intéressant de voir que finalement l’industrie de l’armement réel reprend de plus en plus ce type de montage et vient finalement copier le monde de l’airsoft ou de la mécanique peu chère grand publique.

Le ressort de levier de désarmement du marteau est un fil mis en forme.

La butée de la culasse est une petite pièce en plastique qui se monte à l’intérieur de la carcasse. Elle sert de butée à la culasse en fin de course arrière. Là encore, les principes qui sont appliqués aux armes réelles sont reproduit ici pour ménager la carcasse ou la culasse.

L’arrêtoir de chargeur est composé de :

  • Poussoir de chargeur est une pièce de micro-fusion en acier ;
  • Insert de poussoir de chargeur est une pièce en plastique ;
  • Le ressort de poussoir de chargeur.

L’arrêtoir de culasse est en acier.  Elle est un clone de la pièce d’origine sans pour autant être interchangeable.

La plaquette de crosse est en plastique. Elle est maintenue sur la carcasse non pas par un clip mais par une petite vis cruciforme. La vis est accessible par le dessous de la poignée. Un logement de dragonne existe en bas de poignée.

L’arme n’est fournie qu’avec une seule poignée (celle qui est présentée ici) et non un panel pour tenter de correspondre à l’éventail des morphologies possibles.

La culasse

La culasse assemblée est organisée autour de sa coque externe en aluminium forgé.

Je m’attendais à davantage de pièces et de complexité sur ce sous ensemble alors que la culasse est composée de peu de pièces.

La culasse nue est en aluminium forgé puis usinée à la machine CNC. C’est une jolie pièce anodisée d’un bleu intense.

Les parois sont fines, la culasse nue pèse : 86 grammes.

Le support de piston est maintenu par trois vis sur le corps de culasse. Il s’agit d’une pièce en aluminium. Les vis sont immobilisées par du frein filet faible. Il est à noter que deux de ces vis maintiennent également la hausse en place (par l’intérieur de la culasse).

L‘ensemble piston est un ensemble de pièces moulées en plastique et de joints. Il est l’interface entre la culasse et le canon. Il pousse la bille en dehors du chargeur, il canalise le flot de co2 vers le canon mais aussi vers l’arrière de la culasse pour reproduire l’action de la veine gazeuse, le déverrouillage du canon et le recul de la culasse.

Le canon

Le canon est un assemblage de pièces en plastique et en métal.

Il est marrant de voir que le canon se verrouille dans la culasse au même titre que celui d’une arme de gros calibre.

Le canon peut être désolidarisé ainsi :

Il existe une vis Allen sans tête sur le dessus du canon. Cette dernière agit sur une membrane en caoutchouc (le joint BAX) qui se trouve à l’intérieur du canon et qui est au contact de la bille. Le joint BAX permet de modifier la trajectoire de la bille dans une certaine limite.

La tige guide et le ressort récupérateur

Le corps de la tige guide est en plastique. Le diamètre du corps de la tige guide est : 6,5 mm.

Les rondelles amortisseur de la culasse sont au nombre de 3. Il s’agit de 3 rondelles en silicone superposées l’une derrière l’autre.

L’appui du ressort récupérateur est une rondelle en aluminium qui sépare les rondelles amortisseur et le ressort récupérateur. Il ne serait pas souhaitable que le ressort soit au contact directe des rondelles car cela pourrait les abîmer prématurément.

Le ressort récupérateur est hélicoïdal. Sa longueur déployée est de : 107 mm . Son diamètre extérieur est : 9 mm. Le diamètre du fil est : 0,7 mm.

Les éléments de visée

La hausse est une pièce de micro-fusion en acier. Elle est maintenue en place par deux petites vis dont les têtes sont accessibles par l’intérieur de la culasse. Elle n’est pas réglable en dérive, ni en hauteur.

Le guidon est monté par queue d’aronde sur la culasse. Ce type de montage autorise un réglage latéral.

Le chargeur

Le chargeur est la pièce de sécurité de l’arme. Il est l’élément qui neutralise l’arme au transport et au stockage.

Le démontage du chargeur nécessite deux outils. Le premier pour dé-serrer le piston sur lequel vient frapper le percuteur. Le second, pour démonter l’aiguille qui perce la cartouche de CO2.

Il est composé de :

Le corps de chargeur est une pièce massive en acier. C’est lui qui donne, en grande partie, le poids à l’arme.

Il contient la cartouche de CO2. Elle s’insère par le dessous du chargeur. Une vis permet de maintenir la cartouche dans son logement et de percer l’opercule de la cartouche.

La contenance du chargeur est de 15 billes. Le garnissage du chargeur se fait grâce à un petit outil qui apporte du confort au remplissage.

Le talon du chargeur est en plastique, il maintenu en place par une petite vis qui prend place dans le corps de chargeur. En voyant le poids du chargeur, on peut se dire qu’en cas de rechargement tactique rapide (en laissant le chargeur tomber au sol), il est fort probable que le talon de chargeur soit endommagé.

L’écrou/butée de la bouteille de CO2 est une pièce en aluminium.

L’élévateur de bille est en plastique.

Le ressort de magasin est rectangulaire et hélicoïdal.

L’appui du ressort de magasin est en plastique. Cette pièce doit être effacée à l’intérieur du chargeur pour extraire de talon de chargeur de son logement.

Les accessoires

Les accessoires fournis avec l’arme sont les suivants :

  • La clé 6 pans pour la mise en compression de la capsule de CO2 ;
  • L’abaisseur de chargeur ;
  • L’éjecteur de bille ;
  • La tige de nettoyage avec tire chiffon (aucun chiffon n’est fourni avec la tige guide de nettoyage) ;
  • La clé 6 pans de 1,5 mm pour régler le BAX ;
  • L’outil de réglage du BAX ;
  • Une valve de chargeur de rechange ;
  • Le bouchon de chargeur ;
  • Une notice utilisateur ;
  • Une boite en carton, l’arme devrait être fournie avec une mallette pour mieux la protéger et éviter de perdre des accessoires.

Conclusion

L’arme présentée ici reproduit avec une certaine fidélité le PA SIG PRO 2022 de dotation. L’organisation interne ou les principes de fonctionnement sont proches bien que l’énergie motrice soit différente. Cela permet au servant de ne pas être trop dépaysé en utilisant une arme ou l’autre (PA SIG PRO 2022, PA SIG PRO FOF, PA SIG PRO Airsoft).

Le concurrent directe de l’arme présentée ici est le SIG PRO 2022 FOF, mais :

  • Sont ils vraiment comparables ?
  • Qu’en est il de l’entretien des deux armes ?
  • Peut on comparer les coûts d’achat ?
  • Quelle est la durée de vie de l’un ou de l’autre ?

Indépendamment des questions citées supra, le PA SIG PRO 2022 Airsoft est une arme demandée par les unités élémentaires et qui offre un avantage conséquent :

  • L’achat et la conservation des consommables sont libres alors que pour alimenter la version FOF les munitions sont classées en catégorie B. De plus, les munitions de tir réduit contiennent des éléments pyrotechniques.

De toute évidence, le PA SIG PRO Airsoft (dans sa version actuelle) est plus fragile que son concurrent. Alors que le SIG PRO FOF est dérivé d’une arme réelle conçue et réalisée par un fabricant qui a une longue expérience dans ce domaine, la version Airsoft hérite de l’univers de la maquette, du jouet. L’avenir nous dira si l’arme présentée ici est fabriquée et dimensionnée pour supporter les utilisateurs de toute sorte et ainsi reproduire la durée de vie moyenne d’une arme de service.

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Le revolver Smith et Wesson modèle 36 en calibre 38 sp

On continue ici notre cartographie des produits Smith et Wesson par l’étude du modèle 36. On a vu précédemment les modèles suivants :

Le modèle 36 est un des “intermédiaires” entre le modèle 1899 et le modèle Bodyguard moderne. Après avoir étudié la version moderne du Bodyguard (à lire ici), il sera particulièrement intéressant de comparer les deux versions : l’ancienne et la moderne.

Les caractéristiques du Smith Wesson modèle 36 :

  • L’épaisseur : 33,2 mm ;
  • La hauteur : 109 mm ;
  • La longueur (diagonale canon / crosse) : 195 mm ;
  • Longueur du canon : 47 mm ;
  • Le calibre : 38 Spécial ;
  • La capacité : 5 cartouches ;
  • Le poids de l’arme : 565 grammes ;
  • Le mécanisme : simple et double action.

La carcasse

La carcasse nue est monobloc, elles est en acier. Il s’agit d’une carcasse de type : J. La poignée est de type square butt. La carcasse est bien finie, bien polie et bronzée d’un beau bronzage noir profond et brillant.

Le bloc capable de la pièce est : 109 mm x 27,2 mm x 136,5 mm. Le poids de la carcasse nue est : 230 grammes (sans la plaque de recouvrement).

La fenêtre du barillet a les dimensions suivantes : 41,5 mm x 34 mm.

La largeur externe du logement de mécanisme est : 13,7 mm. Le logement du mécanisme a une largeur de : 6,5 mm. Les parois ont une épaisseur moyenne de : 3,6 mm.

La butée arrière du barillet est sertie sur la carcasse. Elle se trouve dans l’angle arrière bas de la fenêtre d’éjection, sur la face gauche.

La longueur du logement du canon mesure : 14,4 mm.

Les axes de mécanisme présents dans la carcasse sont :

  • L’axe de marteau :  3 mm ;
  • L’axe de queue de détente : 2 mm ;
  • La butée du ressort de rebondissement du ressort de queue de détente : 2 mm ;
  • L’axe de verrou de barillet en rotation : 2 mm.

Le modèle de l’arme est frappé sur la carcasse.

L’épaisseur de la poignée est : 8,7 mm. Le logement de la butée du ressort de marteau est usinée sur la carcasse.

La plaque de recouvrement est en acier. Elle est montée sur la face droite de la carcasse. L’épaisseur de la plaque de recouvrement est : 3,84 mm.

Sur la face interne, une rainure existe pour la sécurité du percuteur, une seconde pour l’élévateur de barillet.

Elle est maintenue sur la carcasse par 3 vis. Au remontage, c’est l’ergot de la partie haute qui se monte en premier dans la carcasse.

Les vis de plaque de recouvrement sont en acier. La vis arrière est différente des deux autres. Les têtes de vis visibles sont bombées alors que la tête de la vis cachée par la plaquette de crosse droite est plate.

Le diamètre des vis est : 3 mm.

Le pivot de barillet est en acier. Le diamètre de l’axe de barillet est : 7,5 mm. Le diamètre de l’axe de pivot : 6,68 mm.

La plaque de recouvrement, le pivot de barillet, la carcasse sont ajustés ensemble. Pour lier les trois pièces, un numéro propre est frappé sur les trois pièces. Ce numéro n’est pas le numéro de matricule de l’arme. Ce dernier est frappé sous la poignée pistolet.

Le canon

Le canon est en acier. Il est vissé sur la carcasse, il n’y a pas de goupille transversale pour immobiliser le canon sur la carcasse.

La longueur du canon est : 47 mm. Le filetage est : 12,6 mm x 36 TPI (soit 0,705 mm). La longueur de l’épaulement du filetage est : 15,1 mm.

Les photos ci-dessous montrent la position du canon après serrage à la main. Ce qui permet de définir d’une certaine manière le couple de serrage du canon sur la carcasse.

Un marquage est présent sous le canon.

Le verrou avant de l’extension de l’étoile de barillet est monté sous le canon. C’est un petit cylindre étagé en acier qui coulisse d’avant en arrière dans son logement. Une goupille l’arrête. Un ressort de rappel hélicoïdal le maintient en position de saillie arrière.

Le barillet

Le corps de barillet est en acier. Le bloc capable de la pièce est : 33,2 mm x 39 mm.

La carcasse est sous- dimensionnée par rapport à une carcasse K,Lou N, le barillet aussi. Cinq chambres sont usinées sur cette pièce.

Le logement du verrou de barillet en rotation se trouvent entre deux chambres et non sur la génératrice d’une des chambres.

L’indexation de l’étoile sur le barillet se fait via une rainure sur la tige guide de l’étoile de barillet. Il y a en plus deux petits pions sur la face arrière du barillet.

La profondeur du logement de l’étoile est 1,56 mm. Le diamètre de l’étoile est d’environ 20 mm. Cette dimension n’est pas facile à relever car il y a un nombre impaire de branche.

L’étoile de barillet est en acier. Je pense qu’il s’agit de deux pièces rapportées l’une sur l’autre : l’étoile et la tige guide. La course de l’étoile dans son logement est : 19,5 mm.

La tige guide a un diamètre de : 4,7 mm.

La surépaisseur pour l’entrainement du barillet a un diamètre de : 11,1 mm. Pour une surépaisseur de 2,7 mm.

La rallonge d’étoile de barillet est en acier. Il s’agit d’un cylindre creux, le diamètre externe est : 5,7 mm, pour une longueur de : 32,2 mm.

Cette pièce est courte car le canon est court. Sa course est de : 17 mm.

La barillet tourne dans le sens anti horaire. La rallonge se dévisse dans le sens horaire.

Le verrou de barillet au basculage est en acier. Il s’agit d’une tige étagée. Le diamètre de l’avant (le verrou sur la carcasse) est : 3,2 mm. La longueur de la pièce est : 74 mm. Son diamètre max : 3,8 mm.

Le ressort de rappel de l’étoile de barillet ramène l’étoile en position arrière dans son logement sur le barillet.

Il s’agit d’un ressort hélicoïdal de diamètre : 5,7 mm. La longueur déployée est 49,5 mm. Le diamètre du fil est : 0,4 mm.

Le ressort de rappel du verrou de barillet pousse le verrou vers l’arrière de l’arme afin qu’il prenne place dans la carcasse.

Il s’agit d’un ressort hélicoïdal de diamètre : 4,1 mm. La longueur déployée est 19 mm. Le diamètre de fil est : 0,5 mm.

Ce ressort se monte coté canon. Sur les versions plus grosse, il se monte à l’avant.

Le mécanisme

Le chien est en acier. La largeur de la pièce est : 6,1 mm. La crête du chien n’est pas plus large que le corps.

Contrairement à d’autres modèles de la marque, il n’y a pas de bielle qui le relie au ressort de chien. Ici, un axe monté sur le bas du chien retient la tige guide du ressort de chien sur ce dernier.

Le percuteur est libre dans son logement, il n’y a pas de ressort. La largeur du percuteur est : 1,9 mm. Le percuteur est serti dans son logement par un axe traversant creux évasé à chaque extrémité.

La tige guide du ressort de chien est en acier. Elle est obtenue dans une tôle de 1,9 mm. La longueur de la pièce est : 56,9 mm.

Le ressort de chien est hélicoïdal. Le diamètre externe est : 5,2 mm. La longueur déployée est : 45 mm. Le diamètre du fil est : 0,8 mm.

La butée du ressort de chien est en acier. Elle est obtenue dans un cylindre de : 7,6 mm de diamètre. Sa hauteur est : 5,4 mm. Un trou est aménagé en son centre, il est le passage de la tige guide du ressort de chien.

La queue de détente est en acier. Un logement est creusé en son centre, il est l’emplacement du ressort de doigt élévateur et de la bielle qui le relie au ressort de queue de détente.

Les fonctions de la queue de détente sont classiques pour un revolver, à savoir : déverrouiller le barillet, actionner l’élévateur de barillet, maintenir le chien sur son cran d’armé simple action, armer le chien via son cran double action.

L’élévateur de barillet est en acier. Sur bon nombre d’élévateurs, seulement deux pions sont présents, ici, il y en a trois. L’épaisseur de la pièce est : 1,92 mm.

Cette pièce comporte 3 pions. L’un est son axe, le second est l’appui du ressort, le troisième vient au contact du dispositif d’ouverture du barillet.

Le poussoir de ressort de queue de détente est en acier.

Le rebondissement du marteau se fait via deux surépaisseurs. La première est sur le marteau la seconde est sur le poussoir de queue de détente.

Le ressort de rappel de queue de détente est un ressort hélicoïdal. La longueur déployée du ressort est : 30 mm. Le diamètre extérieur est : 4,7 mm. Le diamètre du fil est : 0,9 mm.

Le verrou de barillet en rotation est en acier. C’est une pièce petite et complexe, elle est néanmoins parfaitement réalisée. La largeur du verrou est : 2,2 mm.

On peut voir sur les photos ci-dessous, les trois étapes que fait subir la queue de détente au verrou de barillet en rotation.

Le ressort de verrou de barillet est hélicoïdal. Sa longueur déployée est : 7,5 mm. Le diamètre externe est : 2,9 mm. Le diamètre du fil est : 0,4 mm.

La sécurité de percuteur est en acier. Il s’agit d’une seule pièce. Elle est attelée sur le poussoir de ressort de queue de détente​ et est actionnée lorsque le servant appui sur la queue de détente. En appuyant sur la queue de détente, la sécurité de percuteur s’abaisse.

Elle est obtenue dans une tôle de : 1,56 mm.

Le dispositif d’ouverture du barillet a plusieurs fonctions : il déverrouille le barillet en poussant le verrou de barillet hors de son logement, il empêche l’armement du chien si le barillet n’est pas correctement verrouillé dans son logement.

Les éléments de visée

Les éléments de visées sont fixes, ils ne sont pas réglables. Il s’agit d’une arme de défense. La longueur de la ligne de mire est : 88 mm.

La hausse est fixe, elle est usinée dans la carcasse. La largeur du cran de hausse est : 2 mm. La profondeur du cran est : 1,2 mm.

Le guidon est fixe, il est usiné sur le canon. La largeur du guidon est : 1,8 mm.

Les plaquettes de crosse

Cette arme est équipée de deux plaquettes en bois. Elles sont représentatives du type de plaquettes que l’on trouve sur les revolvers Smith et Wesson d’une certaine époque.

Conclusion

Cette arme, basée sur une carcasse J, est une reproduction en miniature des carcasse K, L, N. Ces carcasses sont les descendantes proches du modèle 1899. Il y a peu de différences entre ces modèles si ce n’est des différences dimensionnelles mais pas de changements fondamentaux.

Pour parfaire cette présentation des anciens modèles, il faudrait ajouter à notre cartographie des revolvers Smith et Wesson  au moins un article sur une arme construite autour de la carcasse N (un modèle 29 par exemple)

On voit ici qu’entre le modèle 1899 et le modèle 36, il existe peu d’évolution. Pourquoi ? Est ce que le modèle 1899 est si bien conçu, construit qu’il n’y a pas d’évolution possible ? Est ce que les techniques industrielles n’ont pas évoluées ou ne se sont pas répercutées sur les versions postérieures au 1899 ? La culture de l’entreprise n’a elle pas évoluée ?

Cet article peut avoir un air de déjà vu si on le compare aux autres articles gunsmithdesigner dédiés aux revolvers Smith et Wesson. La raison est justement l’absence d’évolution majeure pendant des décennies. Ce n’est pas une raison pour ne pas le rédiger bien au contraire car il nous permet de voir l’évolution de la marque dans le temps.

La micro-fusion ne semble pas présente sur cette arme, ou du moins elle ne se voit pas.

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