Le revolver Smith et Wesson modèle 686 en calibre 357 magnum

Le revolver Smith et Wesson modèle 686 est un grand succès commercial. Pour autant, marque t’il un changement fondamental dans l’évolution des modèles de ce constructeur ? Le présent article à pour but de vous fournir des éléments qui serviront de comparaison avec les deux articles précédents relatifs aux modèles 1899 et 10. En conclusion, nous verrons quelles sont les évolutions présentes sur cette arme.

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Ce nouvel article sur la marque américaine fait suite aux articles suivants :

Les caractéristiques du Smith et Wesson modèle 686 :

  • L’épaisseur : 39,7 mm (le barillet) ;
  • La hauteur : 145 mm ;
  • La longueur (diagonale canon / crosse) : 31,5 cm ;
  • Longueur du canon : 149,7 mm ;
  • Le calibre : 357 Magnum ;
  • La capacité : 6 cartouches ;
  • Poids de l’arme :  1,250 grammes ;
  • Mécanisme : simple et double action.

La carcasse

La carcasse est en acier inoxydable. Le premier chiffre du nom du modèle : 686 est la finition de la carcasse ici de l’acier inox. Le modèle 586 a une finition : acier bronzé.

Un numéro unique lie trois pièces ensembles : la carcasse, la plaque de recouvrement, le pivot de barillet. Ce numéro n’est pas le numéro directeur de l’arme.

La carcasse nue est en acier. Elle entre dans un bloc capable de : 126,1 mm x 31,7 mm x 154 mm. Il s’agit d’une carcasse de type L. Les dimensions de la fenêtre du barillet sont : 46,14 mm x 40,6 mm.

La poignée est de type square butt. Le bas de poignée, à l’arrière, est carré. Une goupille élastique est logée en bas de poignée, elle sert à l’indexation des plaquettes de crosses.

Le dos de poignée est strié sur toute sa largeur et sa hauteur.

Le diamètre des axes de mécanisme :

  • L’axe de chien : 3,5 mm ;
  • L’axe de queue de détente : 2,5 mm ;
  • La butée de ressort de queue de détente : 2 mm ;
  • L’axe de verrou de barillet en rotation : 2 mm.

A l’intérieur du mécanisme, les traces d’usinage sont plus fines que sur certains modèles de la marque. Des bavures issues de l’usinage sont présentes à l’intérieur du mécanisme. Le fabricant n’a pas pris soin de les supprimer avant le montage final.

La table de tir est classique. Le canal de percuteur est une pastille rapportée sur la carcasse. Le barillet s’ouvre sur la gauche.

La butée arrière du barillet est une pièce rapportée, elle est sertie sur la carcasse de l’intérieur du logement de mécanisme. Le logo de la marque est gravé sur le coté gauche de l’arme.

Le logement du canon sur la carcasse mesure : 15,7 mm de long. Un épaulement existe à l’entrée de filetage. Le diamètre et le filetage sont précisés ci-dessous au chapitre : Canon.

Il existe une butée arrière à la queue de détente. Il s’agit d’une petite pièce logée dans une rainure et maintenue par une vis.

Une encoche est taillée en bas de poignée, elle sert au logement du ressort de marteau.

La hausse est réglable, le logement de cette dernière est usiné sur le dessus de la carcasse.

La plaque de recouvrement est en acier inoxydable. L’épaisseur de la plaque de recouvrement est : 5,1 mm. Elle possède trois trous traversants , il s’agit des trous des vis de plaque de recouvrement. Les trous non traversants sont les logements des axes de mécanisme.

Deux rainures sont usinées à l’intérieur : l’une pour la sécurité de percuteur, la seconde pour l’élévateur de barillet.

La plaque de recouvrement est ébauché à partir d’une pièce de micro-fusion., on peut voir un aspect peau d’orange à l’intérieur. Des bavures sont présentes.

Les vis de plaque de recouvrement sont en acier. Elles sont au nombre de 3. Les deux vis visibles (lorsque les plaquettes de crosse sont montées) ont une tête bombée. La vis arrière (non visible) a une tête plate. Le diamètre du filetage est : 3 mm.

Le pivot de barillet est en acier. Le diamètre de l’axe de barillet : 9,9 mm. Le diamètre de l’axe de pivot : 7,92 mm.

La pièce est en deux parties. L’axe de pivot est rapporté sur la pièce en L. Il est probablement enfoncé à la presse, il est traversant.

Le canon

La longueur du canon est : 149,7 mm.

La pièce est en acier inoxydable. La largeur du canon est : 18,7 mm. Soit une épaisseur moyenne de parois de : 4,84 mm. C’est une pièce massive qui ajoute du poids à l’arme.

Le verrou de barillet se trouve sous l’axe du canon. Il est maintenu en place par une goupille très fine. Cette dernière n’est pas toujours aisé à extraire.

Le canon est vissé sur la carcasse. Le filetage employé est : 14,2 mm x 36 filets/pouces soit 0,705 mm. L’épaulement du filetage mesure : 18,7 mm. Le filetage n’est pas présent sur toute la longueur de l’épaulement.

Les photos ci-dessous montrent la position du canon après un serrage à la main. On découvre ici qu’il reste très peu de course à faire au canon pour terminer le serrage. Dit autrement, le couple de serrage est faible, pourtant, il n’y a pas de goupille d’immobilisation du canon sur la carcasse et le canon ne se dévisse pas au tir.

Le barillet

Le corps de barillet est en acier. Il est percé de 6 chambres.

Le diamètre externe est 39,65 mm. La longueur 41,3 mm. La surépaisseur de la pièce rapportée : 1,9 mm. Cette sur-épaisseur est un cylindre rapporté sur le corps du barillet.

Les 6 logements du verrou en rotation sont sur la génératrice des chambres. la largeur de cette encoche : 2,5 mm.

Le diamètre du logement de l’étoile est : 24,7 mm. La profondeur du logement est : 2,3 mm.

Deux petits pions servent à l’immobilisation  de l’étoile.

En plus des deux petits pions  cités ci-dessus, il existe une indexation au centre du barillet. Il  semblerait que cette dernière soit rapportée sur le corps de barillet, ce n’est pas facile à définir.

L’étoile de barillet est en acier, sa tige cylindrique a un diamètre de : 6,5 mm. Elle est rapportée sur l’étoile.

Le diamètre de la partie centrale de l’étoile servant à l’entrainement du barillet est : 14,4 mm. La hauteur de la partie centrale : 3 mm.

L’étoile est indexée sur le corps de barillet via une rainure et 2 pions de 1,4 mm de diamètre.

Le verrou de barillet à l’ouverture est une tige cylindrique en acier. La partie arrière qui se verrouille dans la table de tir a un diamètre de : 3,2 mm.

La longueur de la pièce est : 99 mm. Cette longueur est importante car c’est cette pièce qui agit sur le verrou avant (placé sous le canon). Si la pièce est trop courte, il n’y aura pas déverrouillage car le verrou avant restera logé dans le poussoir de l’étoile de barillet.

Le ressort de verrou de barillet est en acier. Le diamètre externe est : 4,2 mm. La longueur déployée est : 34 mm. Le diamètre de fil est : 0,5 mm.

Le poussoir d’étoile de barillet est une tige en acier. Le diamètre est : 6,2 mm. Pour démonter la pièce de son support, il faut la dévisser dans le sens anti-horaire.

Le ressort d’étoile de barillet est en acier. Le diamètre externe est : 7,7 mm. La longueur déployée est : 44 mm. Le diamètre de fil est : 0,5 mm.

La rondelle de ressort d’étoile de barillet est la butée d’un des cotés du ressort de rappel d’étoile de barillet.

Le mécanisme

Le chien est en acier. L’épaisseur du corps est : 6,6 mm.

Le percuteur est monté sur le chien par un axe serti des deux cotés du chien. Le percuteur est monté avec un ressort. Le ressort force le percuteur vers le bas.

Le percuteur est taillé dans une plaquette de 1,92 mm d’épaisseur. La pointe du percuteur a un diamètre de 1,9 mm / 2 mm.

Le linguet de double action a une largeur de 3,3 mm.

Une surépaisseur existe sous le chien, elle sert au rebondissement du marteau.

Une bielle existe sur le chien. Le ressort de chien s’arrime sur la bielle.

Le ressort de chien est une lame ressort en acier bronzé. Un point d’ancrage en haut et un autre en bas.

Il est conique dans son épaisseur et dans sa largeur.

La vis de tension du ressort de percuteur est vissé dans la carcasse. On peut jouer, jusqu’à un certain point sur cette vis pour alléger le départ.

La queue de détente est en acier. Elle est composée de plusieurs pièces.

L’élévateur de barillet est en acier. C’est cette pièce qui fait tourner le barillet. Il est mu autour d’un axe par un ressort qui est monté à l’intérieur de la queue de détente.

Le poussoir de ressort de queue de détente est en acier. C’est une pièce qui a plusieurs fonctionnalités :

  • Elle pousse la queue de détente vers l’avant ;
  • Elle participe au rebondissement du chien ;
  • Elle manœuvre la sécurité de percuteur.

Le ressort de rappel de queue de détente est hélicoïdal. C’est une pièce qui a une certaine force, il n’est pas toujours aisé de remonter le poussoir de queue de détente.

Le verrou de barillet en rotation est en acier. Il empêche le barillet de tourner car il entre dans les six logements du barillet. Pour libérer le barillet, il suffit d’armer le chien ou de presser la queue de détente.

Le ressort de verrou de barillet en rotation est hélicoïdal. Il se loge dans un emplacement du verrou de barillet.

La sécurité de percuteur est en acier. Il s’agit d’une simple tôle en L. Il s’interpose entre le chien et la carcasse pour limiter la course de la percussion.

Le dispositif d’ouverture du barillet a plusieurs fonctions :

  • Il empêche l’armement du chien lorsque le barillet est ouvert ;
  • Il pousse le verrou de barillet hors de son logement.

Les éléments de visée

La hausse est réglable en hauteur et en dérive. Elle est en fait une lame ressort, elle n’a pas besoin de ressort additionnel.

Elle est maintenue en place à l’avant par une petite vis qui est parfois difficile à extraire de la carcasse.

A l’arrière, la vis de réglage en hauteur est vissée dans une petite pièce qui entre dans une rainure de la carcasse.

Le guidon est fixe. Il est usiné sur le canon, il ne s’agit pas d’une pièce rapportée.

Une petite plaquette en plastique de couleur vive est insérée sur le corps. Cette pièce de couleur rapportée tient très bien sur le corps de guidon. Je pense que le plastique est injecté directement sur le canon (me semble t’il).

Les plaquettes de crosse

Sur notre arme, les plaquettes sont en caoutchouc. Il s’agit d’une crosse Pachmayr. Je ne pense pas que ce soit des plaquettes d’origine car à l’origine, elles sont en bois.

Conclusion

Une fois encore, on peut voir que sur cette arme le classicisme est omniprésent. Il y a peu de changement avec le modèle : 1899.

Avec l’apparition de nouveaux calibres ou l’emploi de calibres d’armes longues pour des armes de poing, la nécessité de faire évoluer les carcasses disponibles s”est posée. Ici la carcasse n’est pas la même que sur le modèle 1899 ou 10. Il s’agit d’une carcasse : L.

Le renfort du canon et une carcasse plus imposante amène une augmentation du volume et de la masse de l’arme. Il en découle, une esthétique plus virile et massive pour adoucir le puissant 357 magnum.

Comparé aux deux autres articles, on trouve sur l’arme présentée ici une hausse réglable en hauteur et dérive.

Le modèle 686 est un des derniers révolvers de la marque à être construit de manière classique. Quelques temps après, ce sera le temps d’un usage important de la micro-fusion des matières plastiques ou de l’aluminium.

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Le PM Thompson 1928 A1 en 45 acp

Tout amateur d’arme connait le PM Tompson M 1928 A1. On peut trouver certaines informations historiques sur cette arme en parcourant internet. Je ne débattrais pas de détails historiques ici car je n’en ai ni l’envie ni les compétences. Je souhaite néanmoins apporter ma pierre à l’édifice en vous apportant des informations techniques de l’intérieur de l’arme pour mieux appréhender sa conception.

Caractéristiques du Thompson 1928 A1 :

  • longueur de l’arme : 852 mm ;
  • épaisseur de l’arme : 45,7 mm ;
  • poids de l’arme : 4,88 kg ;
  • calibre : 45 acp ;
  • longueur du canon : 267 mm ;
  • capacité du chargeur : 20, 30, 50, 100 coups.

La boite de culasse

La boite de culasse est l’élément central sur lequel se montent les autres éléments.

La boite de culasse nue est en acier. Le bloc capable de la carcasse est : 45,7 mm x 335 mm x 36,5 mm. Ce qui m’impressionne sur cette pièce, c’est sa taille, son volume. La piéce est usinée.

On peut voir à l’intérieur de la boite de culasse les rainures inclinées servant au retard à l’ouverture et à la fermeture.

Un large logement rectangulaire est usiné à l’intérieur de la boite de culasse, il est le logement de la culasse.

Une réglette en acier est ajoutée à l’avant de la boite de culasse, c’est sur cette dernière que vient se fixer la poignée avant en bois, par une vis qui traverse la poignée.

La fenêtre d’éjection est longue et usinée en biseau.

Il serait très intéressant de comparer la boite de culasse de ce modèle et celle de la version M1 A1 plus simple. J’espère pouvoir le faire dans un prochain article.

La production a évoluée au fil des besoins d’approvisionnement pour produire davantage d’articles avec moins de ressources.

L’éjecteur est vissé sur la boite de culasse. Il est constitué d’un cylindre fileté et d’une lame ressort. L’éjecteur peut être remplacé par l’utilisateur. La lame ressort qui possède une petite excroissance sur la face en contact avec la boite de culasse a pour but d’empêcher la pièce de se dé-serrer. En effet, l’excroissance de la lame ressort entre dans un trou de la boite de culasse.

Le lubrificateur est une pièce qui se place à l’intérieur de la boite de culasse. Elle permet de limiter les frottements et participe à la lubrification des pièces internes.

Sur notre modèle, la pièce est un peu détériorée. Des morceaux de tissus/laine grasse sont absents. En voyant cela, on peut se demander quel est la probabilité d’incident de tir avec un morceau de laine qui se balade dans le logement de la culasse.

C’est l’occasion de rappeler que le servant, civil ou militaire, est le premier échelon de maintenance et qu’un utilisateur doit connaitre un minimum son arme pour faire un pré-diagnostic lors des opérations régulières d’entretien intervenant entre deux inspections réglementaires. Pour en cas de doute, se rapprocher d’un armurier civil ou militaire.

Le verrou de démontage et son ressort sont portés à l’arrière de la boite de culasse. Ce verrou lie la boite de culasse à la carcasse. Les pièces tiennent en place dans la boite de culasse par le fait que la base du ressort est conique. Pour l’extraire, il faut simplement tiré dessus ou le pousser par le trou usiné dans la boite de culasse.

Le canon

Le canon est, je pense, vissé sur la boite de culasse. Il n’y a pas de goupille apparente. Je n’ai pas tenté de desserrer le canon de arme. Cependant, c’est une opération que j’aurais aimé réaliser pour voir à quoi ressemble l’arrière du canon, l’entrée de chambre et l’avant de la boite de culasse.

La longueur du canon est : 267 cm.

Il possède de nombreuses traces d’outil à rainurer sur sa partie arrière.  Ces usinages ont pour but d’augmenter la surface du canon au contacte de l’air et ainsi de refroidir plus rapidement le canon.

Un compensateur Cutts est monté à l”avant du canon.

La culasse

Cette arme a été conçue autour d’un brevet de 1915 d’un officier de marine américain : John Blish. Une pièce en H en bronze augmente l’inertie de la culasse au tir permettant alors de ne pas utiliser de système de verrouillage.

Sur cette arme, la culasse est très bien conservée. Les surfaces et crans de la culasse sont en parfait état.

Le corps de la culasse est en acier. Là encore, il s’agit d’une pièce volumineuse en acier. Cependant, le centre est creux, il est usiné pour recevoir le levier d’armement.

La forme de la culasse n’est pas très courante. Le corps est rectangulaire alors que la partie avant est de section ronde. Je ne pense pas que la partie cylindrique soit rapportée sur la partie arrière. Cette conception aurait pu être intéressante dans le cas d’une culasse pleine pour diminuer le temps de réalisation.

Le levier d’armement est un bloc massif en acier. L’inertie de cette pièce à un rôle essentiel pour ce modèle.

Les concepteurs ont joué sur le poids de cette pièce pour diminuer la cadence de tir. En effet, dans les versions plus anciennes, cette pièce était plus légère, davantage usinée.

Le levier amplificateur d’inertie est en bronze. Cette pièce est directement inspirée du brevet Blish. Les pans inclinés augmente l’inertie de la culasse.

Le percuteur et son ressort. Le percuteur est un cylindre étagé. Sur ce pistolet mitrailleur, le percuteur ne fait pas saillie en permanence dans la cuvette de tir. Dés l’ouverture de la culasse, il y a retrait du percuteur.

Le levier du percuteur est en acier ainsi que son axe. Il est porté par la culasse. C’est lui qui agit sur le percuteur en fin de course de la culasse.

Ci-dessous, on peut voir le levier monté sur la culasse.

L’extracteur est en acier. Il s’agit d’une lame ressort qui se suffit à elle même donc pas besoin de ressort additionnel. Le servant peu l’extraire du corps de culasse avec un outil simple.

La partie arrière de l’extracteur s’insère dans une rainure de la culasse. Il est arrêté par un pion qui entre dans un logement de la culasse. Ainsi, l’extracteur ne peut sortir de son logement.

Les photos ci-dessous montrent l’extracteur monté sur la culasse.

L’ensemble récupérateur

Le ressort récupérateur est guidé par une tige guide en acier.

L’arrière de la tige guide se positionne dans un logement de la boite de culasse. Selon un livre dédié à cette arme, un amortisseur devrait être présent à l’arrière de la tige guide pour amortir la fin de course de la culasse. Sur notre modèle, aucun amortisseur n’est présent.

La poignée pistolet

La carcasse nue est en acier. Le bloc capable de la poignée pistolet est : 45 mm x 240 mm x 62 mm. Cette pièce est en proportion de la boite de culasse, du moins en largeur.

Là encore, il s’agit d’une pièce massive entièrement usinée. Les formes sont néanmoins très géométriques donc relativement simple à fabriquer.

Le logement du mécanisme de détente est rectangulaire.

Le levier de sûreté est un axe en acier. Deux positions sont possibles feu et sûreté.

Le sélecteur de tir est un axe en acier qui pivote. Deux positions sont possibles coup /  coup et rafale continue.

Les axes de mécanisme sont jumelés sur une plaquette ajourée dont les branches sont des lames ressorts qui limitent la course des leviers de sûreté et du sélecteur de tir.

La gâchette est en acier, La largeur de la gâchette : 18,5 mm. Le diamètre de l’axe : 9,5 mm. C’est extrêmement rare sur une arme de ce type d’avoir une gâchette aussi large et un axe aussi gros.

La queue de détente est en acier. Comme bon nombre de pièce sur cette arme, elle a un certain volume. Elle est composée de plusieurs pièces.

L’arrêtoir de chargeur est en acier. Sa forme est particulièrement complexe. De nos jour cette pièce serait réalisée à la cire perdue pour diminuer les coûts.

La poignée bois est vissée sur la carcasse nue. La vis traverse la poignée. L’angle de cette dernière est très agréable. La poignée est aussi massive.

La crosse

La crosse bois est en noyer. La crosse est, selon moi, trop longue et la pente trop importante. Les militaires de petite taille ont dus avoir du mal avec cette crosse. Encore plus en hiver, avec une couche de vêtement supplémentaire. De même, il devait être impossible d’épauler correctement lors d’un tir couché (indépendamment de la présence du chargeur et de la poignée avant).

Un trou à l’arrière de la crosse est le logement de la fiole d’huile. Les usinages arrières sont cachés par la plaque de couche.

A l’avant de la crosse, un logement est usiné. Il est l’emplacement du système de verrouillage de la crosse sur la carcasse. Grâce à ce système, la crosse est démontable rapidement, en appuyant simplement sur un bouton.

Le système d’agrafage de la crosse est maintenu par deux vis de bon diamètre. Il s’agit d’un ensemble de pièces en acier.

La crosse se monte sur la carcasse par une rainure en T.

Cet ensemble est composé de peu de pièces :

  • la base (avec sa rainure en T) ;
  • le verrou et le bouton de déverrouillage ne font qu’une seule pièce ;
  • un ressort ;
  • l’axe de verrou ;
  • les vis de montage.

Les pièces sont propres, il n’y a que très peu d’oxydation.

La plaque de couche est en acier, elle est maintenue en place par deux vis. Une petite trappe s’ouvre vers l’extérieur. Cette dernière communique avec un logement aménagé dans la crosse, c’est l’emplacement de la burette d’huile.

La poignée avant

La poignée avant est massive. Elle est en bois. Sur le modèle étudié ici, le sens du fil du bois est horizontal.

La vis traverse toute la poignée pour se visser dans une réglette rapportée sur la boite de culasse. Le fait d’avoir des fibres de la pièce à l’horizontal et une vis traversante apporte davantage de solidité.

Les éléments de visée

La hausse est impressionnante et très complète. On ne s’attend pas à trouver un organe proposant autant de fonctionnalités sur un pistolet-mitrailleur tirant en culasse ouverte. La hausse est fabriquée par Lyman. Cette hausse complexe sera remplacée par la suite par un modèle beaucoup plus simple (une simple lame de métal pliée en L).

Le guidon est en acier. Il est monté sur le frein de bouche.

Le chargeur

Le corps de chargeur est en acier. Sa construction est particulière car le dos de chargeur est refermé par une technique peu courante.

Une réglette aux bords recourbés ferme le dos de chargeur. C’est cette réglette qui permet de maintenir le chargeur sur l’arme. En effet, elle coulisse dans un logement de la carcasse.

L’élévateur est une tôle d’acier matricée. Il serait intéressant de déplier la pièce pour voir comment était la pièce découpée avant matriçage et ainsi voir les diverses étapes de pliage.

Le ressort de chargeur n’apporte pas de développement particulier. C’est un ressort classique.

Le fond de chargeur est la pièce sur laquelle s’appuie le ressort de chargeur. Un petit trou rectangulaire est un logement utile pour extraire cette pièce de son logement.

Le chargeur camembert est en partie responsable de la popularité de cette arme. La brochure publicitaire ci-dessous propose des chargeurs de 50 ou 100 cartouches. L’arme est déjà lourde alors imaginé la manipulation de cette arme avec un chargeur de 100 cartouches en 45 acp.

Le PM Thompson 1928 A1_151

Les photos du chargeur camembert ci-dessous ont été prises lors d’un salon professionnel à Nuremberg.

Conclusion

Je pense que la fabrication de cette arme ne pourrait plus avoir lieu aujourd’hui. Car, les ressources utiles, tant au niveau matière que procédés de fabrication, sont trop importantes. De nos jours, il existe d’autres solutions pour réaliser un PM efficace et peu cher. Le travail de la tôle, la fonderie à la cire perdue et le moulage du plastique en atteste. En 1942, une version plus simple sera adoptée, il s’agit du PM M1A1.

Tout est fait pour durer sur cette arme.  Il serait intéressant de rechercher ce qui cassait en premier ou quels étaient les problèmes techniques relevés.

Cette arme ne peut être utilisée par tout le monde, ne serait ce que par la longueur et la pente de la crosse. Elle est à réserver aux personnes de grande taille et encore. La crosse est trop grande  pour camarade qui mesure 1,82 m, alors qu’il portait ce jour là un t-shirt. Imaginez donc avec des vêtements d’hiver et l’équipement militaire.

Les dimensions de cette arme et le mode de fabrication en font un article particulier. Lorsque l’on achète cette arme (même neutralisée), on en a pour son argent … vu son volume, son poids, son histoire, le mécanisme employé…

Les états-unis d’Amérique sont le troisième pays à avoir adopté le 1928 A1. Il servira pour la première fois en opération militaire au Nicaragua en 1928.

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Le revolver Manurhin MR 73 en 357 magnum

On ne peut pas dire que l’industrie de l’armement  en France soit très développée, c’est le moins que l’on puisse dire. Néanmoins, il nous reste quelques fabricants et quelques modèles incontournables. Un d’entre eux rivalise sans aucun problème avec les plus grands revolvers internationaux et est probablement même le mieux conçu et le mieux construit. Il s’agit du Manurhin, modèle : MR 73.

Le revolver Manurhin MR 73_130

Les caractéristiques du Manurhin MR 73 :

  • l’épaisseur :  38,5 mm (bas de poignée), 38 mm (barillet) ;
  • la hauteur :  138 mm (avec cette poignée) ;
  • la longueur (diagonale canon / crosse) :  310 mm ;
  • la longueur du canon : 152 mm ;
  • le calibre : 357 magnum ;
  • la capacité : 6 cartouches ;
  • poids de l’arme :  1046 grammes, 1054 grammes (avec talon de queue de détente) ;
  • mécanisme : simple et double action.

La carcasse

La carcasse nue est en acier. Le bloc capable de la pièce est  : 150 mm x 125 mm x 33 mm.

Plusieurs pièces sont rapportées sur la carcasse : les axes des pièces mobiles internes, le pion indexant les plaquettes de crosse, la pastille du canal de percuteur, la butée du barillet.

La table de tir est classique. L’encoche de l’élévateur de barillet se trouve à droite de l’axe de barillet donc le barillet tourne dans le sens anti-horaire. Le barillet se bascule sur la gauche de l’arme.

Les axes présents sur la carcasse sont :

  • l’axe de chien, diamètre : 4 mm ;
  • l’axe de queue de détente, diamètre : 3 mm ;
  • l’axe de verrou de barillet à la rotation, diamètre : 2 mm ;
  • l’axe de ressort de verrou de barillet à la rotation, diamètre : 1,5 mm.

De peur de laisser des traces sur le bronzage externe, je n’ai pas tenté d’extraire les axes de mécanisme. L’emplacement des axes est facile à définir de l’extérieur car les axes n’ont pas la même couleur que la carcasse. La carcasse est noire, les axes sont bruns/rouges. Cette différence de couleur s’explique par l’emploi d’aciers différents, ils ne réagissent pas de la même façon au bronzage.

La longueur du logement du canon sur la carcasse mesure : 17,7 mm.

La butée du barillet est sertie sur la carcasse, depuis l’intérieur de cette dernière. La pièce dépasse de 1,3 mm de la carcasse.

Le revolver Manurhin MR 73_22

La plaque de recouvrement est en acier. Elle mesure : 4,1 mm d’épaisseur.

Les vis de plaque de recouvrement sont en acier. La vis avant à deux fonctions, elle maintient le pivot de barillet dans son logement et serre la plaque de recouvrement.

Le revolver Manurhin MR 73_26

Le poussoir du verrou de barillet est la pièce externe que le servant pousse pour ouvrir le barillet. Il agit sur le verrou de barillet.

Cet ensemble de pièce est mu par un petit ressort qui entoure une tige guide. Il est logé dans la pièce intermédiaire.

La pièce intermédiaire entre le poussoir de verrou de barillet et le verrou est en acier. Elle ne porte pas de traces de micro-fusion.

Le canon

Le canon est en acier. Il a une longueur de 152 mm. La largeur du canon est : 16,8 mm, soit une épaisseur latérale de parois de : 3,9 mm. Le guidon est goupillé dessus.

Le canon est vissé sur la carcasse. Le filetage du canon est : 14 mm x 0,75 mm. Il est arrêté par une goupille transversale de 2 mm.

Une photo ci-dessous montre la position du canon sur la carcasse après serrage à la main. Cette photo est un indice pour ceux qui voudront resserrer un canon sans connaitre le  couple de serrage.

Le bronzage est mat sur le dessus du canon. Une bande striée parcourt le dessus également.

Le verrou avant du barillet est logé sous l’âme du canon. Ce verrou entre dans l’extrémité avant de la rallonge de l’éjecteur. Il n’existe pas sur tous les revolvers. Il a pour effet de réduire les mouvements du barillet lorsque ce dernier est en position fermé.

Le barillet

Le corps de barillet est une pièce en acier. La capacité du barillet est de 6 cartouches.

Le diamètre du barillet est 38 mm pour une longueur totale de 41 mm (ou 40 mm sans l’épaulement avant).

L’encoche du verrou en rotation est à la verticale d’une chambre. La profondeur des encoches est : 1 mm. La largeur de l’encoche est : 3,5 mm.

L’épaisseur de matière entre la périphérie d’une chambre et le diamètre du barillet est : 2 mm. Donc en fond d’encoche du verrou en rotation, il reste une épaisseur de métal de 1 mm.

La profondeur du logement de l’étoile est : 2,6 mm. Le diamètre de ce logement : 23,55 mm.

Au centre du barillet se trouve un méplat qui participe à l’indexation de l’étoile d’éjecteur sur le corps de barillet. Pour compléter ce méplat, il y a deux petits pions de 2 mm. Il me semble que le centre de barillet est rapporté mais c’est pas flagrant… à confirmer.

L’étoile de barillet/éjecteur est en acier d’une seule pièce. Le diamètre de la partie centrale dédiée à la rotation du barillet est : 12,66 mm. Le diamètre de la tige : 6,4 mm.

La rallonge d’éjecteur est vissée sur l’étoile de barillet/éjecteur. Pour desserrer la rallonge, il faut tourner la pièce dans le sens anti-horaire.

Le pivot de barillet est une pièce en acier. L’axe de barillet a un diamètre de 9,5 mm. L’axe de pivot de barillet a un diamètre de 8 mm.

L’arrêt de pivot de barillet est un cylindre en acier qui est porté par la carcasse. Ce pivot entre dans une rainure en arc de cercle usinée sur le pivot.

Le mécanisme

Le percuteur est monté sur le chien. Il a une liberté de quelques degrés autour de son axe. Le percuteur est axé autour d’un axe qui est serti sur le chien. Il n’y a pas de ressort.

Le percuteur est taillé dans une plaquette de 2 mm d’épaisseur. Le diamètre de la pointe de percuteur est : 2 mm.

Le revolver Manurhin MR 73_70

Le chien est en acier. L’épaisseur de cette pièce est : 7,9 mm. La crête de chien n’est pas plus large que le corps. La partie haute du marteau à une épaisseur de 7,4 mm.

La pièce est très bien réalisée. Cependant, l’état de la pièce présentée ici est moyen, l’arme a été mal entretenue et quelques points d’oxydations sont apparus.

Une bielle est montée sur le chien, elle sert d’intermédiaire entre le ressort et le corps de chien.

La butée de la sécurité de percuteur se trouve juste sous le percuteur. Sur la photo, cet emplacement est blanchi par les frottements.

Un usinage particulier en bas de chien est très important. Ce dernier est utile au rebondissement du marteau. Lorsque le servant relâche la queue de détente, le charriot de rebondissement du marteau revient en avant sous l’action de son ressort, il force alors le rebondissement du marteau.

Le ressort de chien est une lame ressort en acier. Elle prend appui dans la carcasse par une encoche en L. Il est possible de jouer sur la tension du ressort par une vis portée par la carcasse.

La vis de tension du ressort de chien prend appui sur la carcasse.

Le doigt élévateur de barillet est en acier. Il est taillé dans une tôle de : 3 mm d’épaisseur.

Il est attelé sur la queue de détente par un axe de 2 mm de diamètre. Le barillet tourne dans le sens anti-horaire, la fenêtre de l’élévateur se trouve à droite de l’axe de barillet.

Le ressort de doigt élévateur de barillet est une tôle de 0,5 mm mise en forme. Cette  pièce est tenue en place entre l’axe de marteau et la carcasse. Il plaque l’élévateur de barillet en avant, au contacte de l’étoile de barillet.

Le charriot de rebondissement du marteau est un ensemble de pièces en acier. Le rôle de cet ensemble est d’assurer le rebondissement du chien après percussion, la manipulation de la sécurité de percuteur et de transmettre l’effort du ressort de rappel de queue de détente à la queue de détente (donc assurer le rappel de la queue de détente).

Le charriot coulisse dans une rainure de la carcasse. Pour éviter les frottements sur la carcasse, des galets sont utilisés.

Le relais de charriot de rebondissement du marteau est une petite pièce rectangulaire en acier. Elle fait le relais entre le charriot de rebondissement du marteau et la queue de détente.

Le ressort de charriot de rebondissement du marteau est une lame ressort en acier.

La pièce est maintenue sur la carcasse par un axe en acier.

Une vis de mise en tension agit sur cette pièce. Il s’agit d’une vis allen sans tête. Il est peu courant sur un revolver de pouvoir agir directement sur l’effort de rappel de queue de détente.

La queue de détente est en acier. Elle est classique, néanmoins, un point est à signaler : la queue de détente est équipée d’une vis de butée.

Il ne faut pas se méprendre, ce n’est pas d’une vis de réglage du poids de départ. On peut agir aisément pour moduler le poids de départ sur cette arme mais pas en agissant sur cette vis.

Cette vis permet de définir une butée après départ du coup.

La pièce est creuse. Au fond de ce trou oblong, un axe transversal est le point d’appui du relais de charriot de rebondissement du marteau.

Un petit axe dépasse du coté droit de la pièce, il est l’axe de l’élévateur de barillet.

Le verrou de barillet en rotation est en acier. Il est commandé par l’avant de la queue de détente.

Lorsque le servant presse la queue de détente, il abaisse le verrou ce qui déverrouille le barillet un bref instant le temps qu’il entame sa rotation. Après une certaine course, il reprend sa place en position haute et entrera dans la prochaine encoche de barillet.

Le ressort de verrou de barillet en rotation est un fil d’acier mis en forme. Le diamètre du fil : 0,5 mm. Il maintient le verrou de barillet en rotation en position haute.

La sécurité à la percussion est en acier. Elle est actionnée par le charriot de rebondissement du chien. Lorsque le charriot recul, la sécurité s’abaisse : le passage est libre pour le chien, il peut y avoir percussion. Dit autrement, il ne peut y avoir percussion si la queue de détente n’est pas pressée (dans un mécanisme sain).

Les éléments de visée

La hausse est un ensemble de pièces en acier. Elle est réglable en hauteur et en dérive. Elle est maintenue sur la carcasse par un axe transversal. La hausse est noire mat.

Le feuillet de hausse est large et lisse. La surface du feuillet de hausse est : 10 mm x 24 mm.

La largeur du cran de hausse est : 3 mm.

Le guidon est en acier. Il est légèrement incliné vers l’arrière pour éviter les reflets.

Il est goupillé sur le canon. Une seule goupille transversale le maintien en place.

Lui aussi comme la hausse, il est noir mat. La largeur du guidon est : 3,5 mm.

Les plaquettes de crosse

Les plaquettes de crosse sont en noyer. Elles sont maintenues sur la carcasse par une vis traversante.

Elles sont en partie quadrillées. A l’avant, sont taillés des empreintes de doigt.

La largeur des plaquettes montées sur la carcasse est : 38,5 mm (bas de poignée).

Un écusson en laiton est serti sur chacune des plaquettes de crosse. La face visible de cet écusson représente un logo de la marque.

Les plaquettes de crosse sont indexées sur la carcasse par un petit pion en acier fixé en bas de la carcasse.

Selon moi, ce ne sont pas les plaquettes de crosse les plus agréables. En effet, l’arme est fine (donc légère), le calibre est puissant et les plaquettes de crosse en bois.

Il existe des plaquettes de crosse en caoutchouc pour cette arme qui sont très agréable. Je pense aux poignées Trausch. Mais évidemment, tout dépend de la morphologie.

Conclusion

L’arme est élégante, fine à l’extérieur alors que les pièces internes sont massives et donc  résistantes à la casse ou à l’usure. Le MR 73 est conçu pour durer.

Les finitions internes et externes sont parfaitement réalisées. Les surfaces intérieures et extérieures sont très soignées ce qui n’est pas le cas d’un Colt Python ou Smith/Wesson 686. En même temps le volume de production n’est pas le même.

Le MR 73 est un revolver dont il est aisé de jouer sur le poids du départ, par les deux vis de bas de poignée (vis de tension du ressort de marteau, vis de tension du ressort de charriot de rebondissement du marteau).

L’arme est présentée ici comme je l’ai trouvé. Le mécanisme était sec, ce qui explique les petits points de rouille du chien. Avec un minimum d’entretien régulier, le chien aurait conservé sa belle couleur jaune.

C’est un réel plaisir de pouvoir rédiger un article sur cette arme française et ainsi vous montrer sa conception et sa construction. Elle est pour moi, un des meilleurs revolvers au monde produit à ce jour. J’espère par cet article développer votre sens critique et ainsi vous inciter à faire des comparaisons techniques, éventuellement avant achat.

Dans la continuité de cet article, il faudrait faire des articles sur les autres produits de la marque : le MR F1, MR 88, MR 32, MR 93, MR 96… et ainsi avoir une cartographie des modèles de la marque.

Le revolver MR 73 est toujours disponible à la vente sous diverses versions. Vous pourrez trouver la gamme des revolvers sur le site web de son repreneur : l’armurier Chapuis Armes. Le lien vers la gamme.

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