Le revolver Smith et Wesson modèle 686 en calibre 357 magnum

Le revolver Smith et Wesson modèle 686 est un grand succès commercial. Pour autant, marque t’il un changement fondamental dans l’évolution des modèles de ce constructeur ? Le présent article à pour but de vous fournir des éléments qui serviront de comparaison avec les deux articles précédents relatifs aux modèles 1899 et 10. En conclusion, nous verrons quelles sont les évolutions présentes sur cette arme.

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Ce nouvel article sur la marque américaine fait suite aux articles suivants :

Les caractéristiques du Smith et Wesson modèle 686 :

  • L’épaisseur : 39,7 mm (le barillet) ;
  • La hauteur : 145 mm ;
  • La longueur (diagonale canon / crosse) : 31,5 cm ;
  • Longueur du canon : 149,7 mm ;
  • Le calibre : 357 Magnum ;
  • La capacité : 6 cartouches ;
  • Poids de l’arme :  1,250 grammes ;
  • Mécanisme : simple et double action.

La carcasse

La carcasse est en acier inoxydable. Le premier chiffre du nom du modèle : 686 est la finition de la carcasse ici de l’acier inox. Le modèle 586 a une finition : acier bronzé.

Un numéro unique lie trois pièces ensembles : la carcasse, la plaque de recouvrement, le pivot de barillet. Ce numéro n’est pas le numéro directeur de l’arme.

La carcasse nue est en acier. Elle entre dans un bloc capable de : 126,1 mm x 31,7 mm x 154 mm. Il s’agit d’une carcasse de type L. Les dimensions de la fenêtre du barillet sont : 46,14 mm x 40,6 mm.

La poignée est de type square butt. Le bas de poignée, à l’arrière, est carré. Une goupille élastique est logée en bas de poignée, elle sert à l’indexation des plaquettes de crosses.

Le dos de poignée est strié sur toute sa largeur et sa hauteur.

Le diamètre des axes de mécanisme :

  • L’axe de chien : 3,5 mm ;
  • L’axe de queue de détente : 2,5 mm ;
  • La butée de ressort de queue de détente : 2 mm ;
  • L’axe de verrou de barillet en rotation : 2 mm.

A l’intérieur du mécanisme, les traces d’usinage sont plus fines que sur certains modèles de la marque. Des bavures issues de l’usinage sont présentes à l’intérieur du mécanisme. Le fabricant n’a pas pris soin de les supprimer avant le montage final.

La table de tir est classique. Le canal de percuteur est une pastille rapportée sur la carcasse. Le barillet s’ouvre sur la gauche.

La butée arrière du barillet est une pièce rapportée, elle est sertie sur la carcasse de l’intérieur du logement de mécanisme. Le logo de la marque est gravé sur le coté gauche de l’arme.

Le logement du canon sur la carcasse mesure : 15,7 mm de long. Un épaulement existe à l’entrée de filetage. Le diamètre et le filetage sont précisés ci-dessous au chapitre : Canon.

Il existe une butée arrière à la queue de détente. Il s’agit d’une petite pièce logée dans une rainure et maintenue par une vis.

Une encoche est taillée en bas de poignée, elle sert au logement du ressort de marteau.

La hausse est réglable, le logement de cette dernière est usiné sur le dessus de la carcasse.

La plaque de recouvrement est en acier inoxydable. L’épaisseur de la plaque de recouvrement est : 5,1 mm. Elle possède trois trous traversants , il s’agit des trous des vis de plaque de recouvrement. Les trous non traversants sont les logements des axes de mécanisme.

Deux rainures sont usinées à l’intérieur : l’une pour la sécurité de percuteur, la seconde pour l’élévateur de barillet.

La plaque de recouvrement est ébauché à partir d’une pièce de micro-fusion., on peut voir un aspect peau d’orange à l’intérieur. Des bavures sont présentes.

Les vis de plaque de recouvrement sont en acier. Elles sont au nombre de 3. Les deux vis visibles (lorsque les plaquettes de crosse sont montées) ont une tête bombée. La vis arrière (non visible) a une tête plate. Le diamètre du filetage est : 3 mm.

Le pivot de barillet est en acier. Le diamètre de l’axe de barillet : 9,9 mm. Le diamètre de l’axe de pivot : 7,92 mm.

La pièce est en deux parties. L’axe de pivot est rapporté sur la pièce en L. Il est probablement enfoncé à la presse, il est traversant.

Le canon

La longueur du canon est : 149,7 mm.

La pièce est en acier inoxydable. La largeur du canon est : 18,7 mm. Soit une épaisseur moyenne de parois de : 4,84 mm. C’est une pièce massive qui ajoute du poids à l’arme.

Le verrou de barillet se trouve sous l’axe du canon. Il est maintenu en place par une goupille très fine. Cette dernière n’est pas toujours aisé à extraire.

Le canon est vissé sur la carcasse. Le filetage employé est : 14,2 mm x 36 filets/pouces soit 0,705 mm. L’épaulement du filetage mesure : 18,7 mm. Le filetage n’est pas présent sur toute la longueur de l’épaulement.

Les photos ci-dessous montrent la position du canon après un serrage à la main. On découvre ici qu’il reste très peu de course à faire au canon pour terminer le serrage. Dit autrement, le couple de serrage est faible, pourtant, il n’y a pas de goupille d’immobilisation du canon sur la carcasse et le canon ne se dévisse pas au tir.

Le barillet

Le corps de barillet est en acier. Il est percé de 6 chambres.

Le diamètre externe est 39,65 mm. La longueur 41,3 mm. La surépaisseur de la pièce rapportée : 1,9 mm. Cette sur-épaisseur est un cylindre rapporté sur le corps du barillet.

Les 6 logements du verrou en rotation sont sur la génératrice des chambres. la largeur de cette encoche : 2,5 mm.

Le diamètre du logement de l’étoile est : 24,7 mm. La profondeur du logement est : 2,3 mm.

Deux petits pions servent à l’immobilisation  de l’étoile.

En plus des deux petits pions  cités ci-dessus, il existe une indexation au centre du barillet. Il  semblerait que cette dernière soit rapportée sur le corps de barillet, ce n’est pas facile à définir.

L’étoile de barillet est en acier, sa tige cylindrique a un diamètre de : 6,5 mm. Elle est rapportée sur l’étoile.

Le diamètre de la partie centrale de l’étoile servant à l’entrainement du barillet est : 14,4 mm. La hauteur de la partie centrale : 3 mm.

L’étoile est indexée sur le corps de barillet via une rainure et 2 pions de 1,4 mm de diamètre.

Le verrou de barillet à l’ouverture est une tige cylindrique en acier. La partie arrière qui se verrouille dans la table de tir a un diamètre de : 3,2 mm.

La longueur de la pièce est : 99 mm. Cette longueur est importante car c’est cette pièce qui agit sur le verrou avant (placé sous le canon). Si la pièce est trop courte, il n’y aura pas déverrouillage car le verrou avant restera logé dans le poussoir de l’étoile de barillet.

Le ressort de verrou de barillet est en acier. Le diamètre externe est : 4,2 mm. La longueur déployée est : 34 mm. Le diamètre de fil est : 0,5 mm.

Le poussoir d’étoile de barillet est une tige en acier. Le diamètre est : 6,2 mm. Pour démonter la pièce de son support, il faut la dévisser dans le sens anti-horaire.

Le ressort d’étoile de barillet est en acier. Le diamètre externe est : 7,7 mm. La longueur déployée est : 44 mm. Le diamètre de fil est : 0,5 mm.

La rondelle de ressort d’étoile de barillet est la butée d’un des cotés du ressort de rappel d’étoile de barillet.

Le mécanisme

Le chien est en acier. L’épaisseur du corps est : 6,6 mm.

Le percuteur est monté sur le chien par un axe serti des deux cotés du chien. Le percuteur est monté avec un ressort. Le ressort force le percuteur vers le bas.

Le percuteur est taillé dans une plaquette de 1,92 mm d’épaisseur. La pointe du percuteur a un diamètre de 1,9 mm / 2 mm.

Le linguet de double action a une largeur de 3,3 mm.

Une surépaisseur existe sous le chien, elle sert au rebondissement du marteau.

Une bielle existe sur le chien. Le ressort de chien s’arrime sur la bielle.

Le ressort de chien est une lame ressort en acier bronzé. Un point d’ancrage en haut et un autre en bas.

Il est conique dans son épaisseur et dans sa largeur.

La vis de tension du ressort de percuteur est vissé dans la carcasse. On peut jouer, jusqu’à un certain point sur cette vis pour alléger le départ.

La queue de détente est en acier. Elle est composée de plusieurs pièces.

L’élévateur de barillet est en acier. C’est cette pièce qui fait tourner le barillet. Il est mu autour d’un axe par un ressort qui est monté à l’intérieur de la queue de détente.

Le poussoir de ressort de queue de détente est en acier. C’est une pièce qui a plusieurs fonctionnalités :

  • Elle pousse la queue de détente vers l’avant ;
  • Elle participe au rebondissement du chien ;
  • Elle manœuvre la sécurité de percuteur.

Le ressort de rappel de queue de détente est hélicoïdal. C’est une pièce qui a une certaine force, il n’est pas toujours aisé de remonter le poussoir de queue de détente.

Le verrou de barillet en rotation est en acier. Il empêche le barillet de tourner car il entre dans les six logements du barillet. Pour libérer le barillet, il suffit d’armer le chien ou de presser la queue de détente.

Le ressort de verrou de barillet en rotation est hélicoïdal. Il se loge dans un emplacement du verrou de barillet.

La sécurité de percuteur est en acier. Il s’agit d’une simple tôle en L. Il s’interpose entre le chien et la carcasse pour limiter la course de la percussion.

Le dispositif d’ouverture du barillet a plusieurs fonctions :

  • Il empêche l’armement du chien lorsque le barillet est ouvert ;
  • Il pousse le verrou de barillet hors de son logement.

Les éléments de visée

La hausse est réglable en hauteur et en dérive. Elle est en fait une lame ressort, elle n’a pas besoin de ressort additionnel.

Elle est maintenue en place à l’avant par une petite vis qui est parfois difficile à extraire de la carcasse.

A l’arrière, la vis de réglage en hauteur est vissée dans une petite pièce qui entre dans une rainure de la carcasse.

Le guidon est fixe. Il est usiné sur le canon, il ne s’agit pas d’une pièce rapportée.

Une petite plaquette en plastique de couleur vive est insérée sur le corps. Cette pièce de couleur rapportée tient très bien sur le corps de guidon. Je pense que le plastique est injecté directement sur le canon (me semble t’il).

Les plaquettes de crosse

Sur notre arme, les plaquettes sont en caoutchouc. Il s’agit d’une crosse Pachmayr. Je ne pense pas que ce soit des plaquettes d’origine car à l’origine, elles sont en bois.

Conclusion

Une fois encore, on peut voir que sur cette arme le classicisme est omniprésent. Il y a peu de changement avec le modèle : 1899.

Avec l’apparition de nouveaux calibres ou l’emploi de calibres d’armes longues pour des armes de poing, la nécessité de faire évoluer les carcasses disponibles s”est posée. Ici la carcasse n’est pas la même que sur le modèle 1899 ou 10. Il s’agit d’une carcasse : L.

Le renfort du canon et une carcasse plus imposante amène une augmentation du volume et de la masse de l’arme. Il en découle, une esthétique plus virile et massive pour adoucir le puissant 357 magnum.

Comparé aux deux autres articles, on trouve sur l’arme présentée ici une hausse réglable en hauteur et dérive.

Le modèle 686 est un des derniers révolvers de la marque à être construit de manière classique. Quelques temps après, ce sera le temps d’un usage important de la micro-fusion des matières plastiques ou de l’aluminium.

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Une réponse à Le revolver Smith et Wesson modèle 686 en calibre 357 magnum

  1. POSSEDE UU 686 DEPUIS 1985. IL A TIRE D DES CENTAINES DE 38 V/CUT.
    QUELQUES 38 SPECIAL, RESULTAS A 25 M DE 89/93. EN 357 QUELQUES CART
    OUCHES NEUVES RESULTATS A 25 M 79/85 DU AU MAINTIENT DE L’ARME
    QUI CHAGEE SAIT SON POID.
    PAS UN JEUX SUR QELQUES PIECES QUE CE SOIENT RAYURES NETTES, DETENTE TRES ACTIVE “BOUT DU DOIGT GLISSANT” BREF UNE ARME QUI
    FAIT TOUJOUR REVER AU STAND.

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