Le pistolet Sterling 302 en 22 Lr

Dans ce nouvel article, nous découvrirons le pistolet Sterling en calibre 22 Lr. Je souhaitais vous faire découvrir ce petit pistolet car cela peut faire naitre une comparaison utile avec le pistolet Bernardelli Baby dont la description a été faite dans un précédent article. Ce sera l’occasion de voir un équivalent (pistolet de poche) mais dans un calibre différent et avec des choix de conception autres.

Pistolet Sterling 302.

La firme Sterling n’a pas existé très longtemps, les choix de l’entreprise en sont probablement la cause. On peut le voir à travers les armes commercialisées et notamment une version compacte du pistolet High standard. On a du mal à croire que ça s’est vendu. Le pistolet 302 semble être la volonté de commercialiser un réel pistolet compacte et pas seulement une version raccourci d’un modèle déjà fabriqué. Vous trouverez plus d’informations sur la page suivante weaponsman.com.

Logo Sterling

Les caractéristiques du Sterling 302

  • Longueur de l’arme : 140 mm ;
  • Hauteur de l’arme : 90,5 mm  (avec le chargeur), 88 mm (sans chargeur) ;
  • Épaisseur de l’arme : 25,5 mm ;
  • Masse de l’arme :  421 grammes (avec le chargeur vide), 442 grammes avec chargeur garni de 6 cartouches ;
  • Longueur du canon : 59,5 mm ;
  • Calibre : 22 Lr ;
  • Nombre de coups : 6 cartouches dans le chargeur + 1 dans la chambre ;
  • Type de mécanisme : simple action ;
  • Levier de sureté sur le coté gauche de la carcasse ;
  • La prise en main est bonne, l’arme est relativement haute sur la main pour sa petite taille ;
  • L’arme est entièrement en acier (sauf les plaquettes de crosse) ;
  • Nombre de pièces : 43.

Le démontage utilisateur du Sterling 302

Le démontage utilisateur de cette arme ne nécessite pas d’outils particuliers. Les différentes étapes pour réaliser cette tâche sont détaillées ci-dessous :

Diriger l’arme dans une direction non dangereuse avant toute manipulation.

  • Enlever le chargeur de l’arme ;
  • Vérifier que la chambre est vide ;
  • Presser le bouton déverrouillant le levier d’assemblage de la culasse ;

    Pistolet Sterling 302, bouton de démontage.

  • Le bouton d’assemblage sort de son logement ;

    Pistolet Sterling 302, déverrouillage du levier d’assemblage de la culasse.

  • Une fois déverrouillée, la culasse sort par le haut ;

    Pistolet Sterling 302. La culasse en cour de démontage.

  • Le démontage utilisateur est terminé ;

    Pistolet Sterling 302. L’arme est démontée.

Les sous-ensembles du Sterling 302

Le pistolet est composé des  sous-ensembles suivants :

  • Le sous-ensemble culasse ;
  • Le sous-ensemble carcasse / canon ;
  • Le sous-ensemble chargeur.

Le sous-ensemble culasse

8 pièces composent ce sous-ensemble :

  • La culasse ;
  • L’extracteur ;
  • Le ressort d’extracteur ;
  • L’axe de l’extracteur ;
  • Le ressort récupérateur  ;
  • Le percuteur ;
  • Le ressort de percuteur ;
  • Le guide du ressort de percuteur.

La culasse est en acier. Elle semble être produite par micro-fusion puis usinée. Des traces de moulage et d’usinages sont visibles. La culasse seule est plutôt lourde, massive. Le poids de la pièce est : 136 grammes. Les dimensions du bloc capable sont : longueur = 119 mm, épaisseur = 20,4 mm, hauteur = 20,1 mm.

La distance entre l’axe du canon et le dessus de la carcasse est 6 mm. Cela à son importance car si l’on compare cette dimension sur plusieurs armes, cela peut nous donner une idée du volume, la hauteur sur la main de la ligne de mire, le diamètre du canon, des informations sur les choix faits par les concepteurs…

Le diamètre de la cuvette de tir (logement du culot de l’étui dans la culasse) est d’environ 8 mm (pas facile de mesurer cette dimension), pour une profondeur de : 1 mm. La cuvette de tir à son importance. En effet, on remarquera la présence de deux trous : un pour la pointe du percuteur et le second pour l’éjecteur.

Pistolet Sterling 302, la cuvette de tir.

La course de la culasse (idem avec ou sans ressort récupérateur) est : 30,6 mm alors qu’une munition mesure environ 25 mm.

Pistolet Sterling 302, course de la culasse.

Le système de visée est directement taillé dans la masse. Il n’y a pas de guidon ni de hausse à proprement parlé mais une simple rainure. Beaucoup plus simple à concrétiser, cet usinage permet d’avoir les repères suffisants pour prendre une visée. De toute façon, il ne s’agit pas d’une arme de précision destinée au tir à 25 mètres.

Pistolet Sterling 302, dessus de la culasse.

Le démontage armurier consiste, sur la culasse, au démontage de l’extracteur. Un axe le maintien en place, chassez le et vous aurez accès à l’extracteur et à son ressort.

Le ressort récupérateur mesure : 73 mm. Le diamètre du fil est : 0,9 mm. Le diamètre extérieur du ressort est : 11,6 mm. Le lecteur pourra compter lui même le nombre de spire du ressort sur la photo ci-dessous.

Pistolet Sterling 302, le ressort récupérateur.

Bien que la culasse conserve des traces d’usinage, le percuteur est parfaitement usiné. Son diamètre est : 7 mm. La pointe du percuteur a un diamètre de 1,5 mm pour une longueur de : 2,7 mm.

A mécanisme quasi identique, on peut comparer le percuteur du pistolet Sterling (percussion annulaire) et celui du pistolet Bernardelli baby (percussion centrale) et comparer les choix des concepteurs. Deux petits chanfreins sont présents sur la pointe du percuteur, ils sont présents pour donner une meilleure pénétration du bourrelet de l’étui lors de la percussion.

Le percuteur repose de nouveau sur son cran d’armé après une course arrière de la culasse de 26,7 mm.

L’éjection se fait par le biais de l’extension de la tige guide du ressort de percussion. Un trou traverse le percuteur pour laisser passer l’extension afin qu’elle puisse remplir son rôle d’éjecteur.

Le sous-ensemble carcasse / canon

Pistolet Sterling 302, la carcasse.

29 pièces composent ce sous-ensemble, voici la liste :

  • La carcasse ;
  • Le canon ;
  • La goupille de canon ;
  • Le levier de sureté ;
  • La gâchette ;
  • L’axe de gâchette ;
  • Le levier de gâchette ;
  • L’axe de levier de gâchette ;
  • Le poussoir de levier de gâchette ;
  • Le ressort de levier de gâchette ;
  • Le verrou d’assemblage de la culasse ;
  • Le bouton de démontage de la culasse ;
  • Le ressort du bouton de démontage ;
  • Le verrou de chargeur ;
  • L’axe de verrou de chargeur ;
  • Le ressort de verrou de chargeur ;
  • Le poussoir du ressort de levier de sureté ;
  • Le ressort de levier de sureté ;
  • La queue de détente ;
  • La butée avant de la queue de détente (goupille non démontée) ;
  • L’axe de queue de détente ;
  • La barrette / séparateur ;
  • L’axe de barrette séparateur ;
  • Le poussoir de ressort de barrette séparateur ;
  • Le ressort de barrette séparateur ;
  • La plaquette de crosse droite ;
  • La plaquette de crosse gauche ;
  • 2 vis de plaquette .

Sterling 302, la carcasse.

La carcasse est une pièce massive, elle pèse : 179 grammes (pièce nue). Ses dimensions : hauteur : 79 mm, épaisseur : 13,5 mm , longueur : 106,5 mm.

Le canon est particulièrement fin. Les dimensions extérieures du canon sont 9,4 mm et 11 mm pour la partie arrière. Il est tenu en place sur la carcasse par le tenon de 11 mm de diamètre et 12,7 mm de longueur.

Le démontage du canon s’opère en enlevant la goupille et en tapant légèrement au niveau de la bouche avec une pièce en bois… ou à la presse, mais il est difficile de quantifier les efforts avec une presse. En tout cas, ce démontage ne demande pas une grande force…du moins pas pour le Sterling 302.

Les rayures ne sont pas bien définies, elles semblent être usées.

Le mécanisme de détente regroupe les pièces suivantes :

Sterling 302, le mécanisme de détente.

On peut voir ci-dessus que l’effort apporté par la pression du doigt du tireur sur la queue de détente est transmise par la barrette/séparateur au levier de gâchette. Ce dernier pivote autour de son axe et entraine la gâchette, elle s’abaisse et libère le percuteur. Les ressorts donnent la force nécessaire aux pièces pour reprendre leur place initiale.

En reculant, la culasse désolidarise certaines pièces de la chaine formée par le mécanisme de détente. Ce principe est présent sur la majorité des pistolets automatiques et évite un éventuel tir en rafale. Sur le Sterling 302, la culasse doit faire une course minimum de 7 mm en arrière pour désolidariser la barrette/séparatrice du levier de gâchette.

Le sous-ensemble chargeur

Le chargeur est constitué de 6 pièces :

  • Le corps de chargeur ;
  • La planchette élévatrice ;
  • Le ressort de planchette élévatrice ;
  • Le pion d’arrêt  de la planchette élévatrice ;
  • Le verrou de fond de chargeur ;
  • Le fond de chargeur.

La capacité du chargeur est de 6 cartouches.

Plutôt que d’employer une seule pièce de tôle, le fabricant s’est servi de deux pièces qu’il a ensuite soudé ensemble par trois points de chaque coté. Les deux tôles utilisées n’ont pas la même épaisseur (0,8 mm pour la tôle arrière (lèvres du chargeur) , 0,6 mm pour la tôle avant).

Séparément, les pièces sont très facile à faire, ce qui diminue la complexité. L’épaisseur du chargeur est 9,2 mm (dans sa partie la plus épaisse). La longueur est : 27 mm.  Les tôles se chevauchent et une partie inclinée fait office de rampe d’élévation de la cartouche pendant l’alimentation.

Le chargeur coulisse parfaitement dans son logement.

Le tir au Sterling 302

La première séance de tir ne s’est pas très bien déroulée. Il ne m’a pas été possible de tirer un chargeur complet sans incident de tir. Le problème récurent a été le “chambrage” des cartouches. A chaque tir, il y avait une bonne éjection mais la munition suivante ne “montait” pas en chambre.

Je devais, pour introduire la munition suivante, fermer la culasse en la poussant à la main. Avec une introduction à la main (directement en chambre, sans culasse ni chargeur), les cartouches avaient du mal à rentrer en chambre.

La seconde séance à lieu après avoir polie la chambre. Désormais les munitions “montent” en chambre aisément, n’y a plus de problème. J’ai pu faire une séance de tir sans incident.

Conclusion

De conception et réalisation simple, le pistolet Sterling 302 est une arme relativement grossière et robuste. Le nombre de pièce est limité, il n’y a pas de superflu.

Le pistolet Sterling 302 aurait pu recevoir un plus grand soin lors de la finition de la chambre (du moins pour le modèle que j’ai eu entre les mains). Ce qui est tout de même l’essentiel, pourquoi acheter une arme de défense si elle s’enraye à chaque cartouche tirée.

Bien que ce soit une arme de bas coût, il faut avoir à l’esprit le nombre d’opérations qu’il a été nécessaire d’additionner pour obtenir une carcasse, une culasse et toutes les autres parties. Ajoutez à cette première addition, le temps passé en ajustage et finition. La rentabilité ne devait pas être importante.

Il pourrait être intéressant d’avoir une carcasse en aluminium pour alléger le poids total de l’arme. Étant donné que la culasse est massive, il est possible qu’elle engendre un déséquilibre de l’arme, à voir.

De volume bien plus grand que le Bernardelli Baby pour un calibre inférieur, le pistolet Sterling 302 est également plus haut sur la main. En revanche la prise en main est plus agréable sur le 302, il y a plus de place.

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Le pistolet Bernardelli baby en calibre 6,35 mm 2/2

Ce second article sur le pistolet Bernardelli baby  est la suite du premier, paru il y a quelques semaines. Les chapitres suivants concerneront la carcasse, la description des étapes successives d’un départ de coup, le chargeur, le tir avec le pistolet Baby et la conclusion. Bonne lecture …

La carcasse

Vue éclatée de l’ensemble des pièces composant la carcasse.

Le sous-ensemble carcasse est composé de 23 pièces :

  • La carcasse ;
  • La plaquette gauche ;
  • La plaquette droite ;
  • Vis de plaquette droite et gauche ;
  • Le ressort du levier de sureté ;
  • Le levier de sureté ;
  • La barrette ;
  • La queue de détente ;
  • La gâchette ;
  • L’axe de gâchette ;
  • La sécurité de chargeur ;
  • L’axe de sécurité de chargeur ;
  • Le levier d’assemblage ;
  • Le ressort et poussoir du levier d’assemblage ;
  • Le verrou de levier d’assemblage ;
  • Le ressort de verrou de levier d’assemblage ;
  • La barrette ;
  • L’axe de verrou de chargeur et de commande de gâchette ;
  • Le verrou de chargeur ;
  • Le levier de rappel de la queue de détente ;
  • Le ressort de verrou de chargeur et de commande de la gâchette .

Démontage armurier de la carcasse

Le démontage “armurier” de la carcasse est agréable à faire car plusieurs opérations ne nécessitent pas d’outillage. Les seuls outils utiles sont un tourne-vis et un chasse-goupille de 1,5 à 2 mm de diamètre. Voici les étapes :

  • Enlever le séparateur ;
  • A l’aide d’un tourne-vis, démonter les plaquettes de crosse droite et gauche (attention à ne pas perdre le ressort de levier de sureté qui se trouve dans la plaquette gauche) ;
  • Enlever le levier de sureté ;
  • Enlever la barrette ;
  • Enlever la queue de détente ;
  • A l’aide d’un chasse-goupille de diamètre 1,5 à 2 mm, extraire la goupille de gâchette. Vous pouvez alors démonter : la gâchette, le levier d’assemblage, le ressort et poussoir de levier d’assemblage, le verrou de levier d’assemblage, le ressort de verrou de levier d’assemblage ;

    Bernardelli Baby 6,35 mm / 25 acp

    Bernardelli Baby 6,35 mm / 25 acp

  • A l’aide du même-chasse goupille, extraire l’axe de sécurité de chargeur et démonter la sécurité de chargeur ;

    Bernardelli Baby 6,35 mm / 25 acp, vue de la sécurité de chargeur en cours de démontage.

  • La dernière action consiste à venir chasser, toujours avec le même chasse-goupille, l’axe de verrou de chargeur.

    Bernardelli Baby 6,35 mm / 25 acp, démontage de l’axe de verrou de chargeur. Présentation des pièces démontées.

A la fin de ces étapes, l’arme est entièrement démontée.

Le mécanisme de détente

Le mécanisme comporte peu de pièces. Bien que de faible dimension, elles sont bien usinées et ajustées.

Certains usinages de la carcasse sont complexes notamment le logement de la queue de détente. L’épaisseur des parois du puit de chargeur sont fines (1,2 et 1,36 mm). Et pourtant les pièces sont terriblement bien finies.

Le fonctionnement de la sécurité de chargeur : cette dernière pivote autour d’un axe et est mu par un petit ressort. Lorsque le chargeur n’est pas présent, la sécurité de chargeur bascule sous l’action de son ressort et empêche le déplacement de la queue de détente. Dans le cas ou le ressort de la sécurité de chargeur serait cassé et/ou il serait difficile d’en retrouver un, il peut être envisagé de supprimer momentanément la sécurité de chargeur de l’arme (le démontage est expliqué dans le précédent chapitre) afin de continuer à l’utiliser le temps de se fournir les éléments manquants. La suppression de cette pièce n’empêche pas l’arme de fonctionner. En revanche,  il ne faut pas oublier qu’une sécurité à été supprimer et donc que cela peut modifier vos habitudes.

Que se passe t’il lorsque le tireur presse la queue de détente, (prenons le cas ou un chargeur est engagé, que le percuteur est armé, que la culasse est fermé, une munition est chambrée) :

  1. Le tireur presse la queue de détente. En pressant la queue de détente, le tireur déplace la barrette en arrière. Les deux pièces sont lièes l’une à l’autre ;
  2. La barrette se trouvant au contacte du levier de rappel de la queue de détente, celui-ci pivote autour de son axe. Le levier de rappel de la queue de détente est mu  par la force du ressort commun au verrou de chargeur ;
  3. Le déplacement du levier de rappel de la queue de détente en arrière libère la gâchette. En effet, cette pièce est un verrou pour la gâchette, elle l’empêche de descendre et donc de libérer le percuteur dans diverses circonstances. Dit autrement :  après une certaine course de queue de détente, la gâchette n’est plus verrouillée ;
  4. Le tireur continu son action sur la queue de détente. L’arrière de la barrette entre en contacte avec la gâchette et force celle-ci à tourner (vers le bas) autour de son axe ;
  5. Passé une certaine course de queue de détente, le percuteur est libéré ;
  6. Le ressort de percuteur se détend ;
  7. Sous l’action du ressort de percuteur, le percuteur est lancé sur l’amorce de la cartouche ;
  8. L’amorce est percutée, la flamme produite met le feu à la poudre ;
  9. Sous l’action des gaz produits par la poudre de la cartouche, les parois de l’étui s’expanse et se colle contre les parois de la chambre, Il y a étanchéité ;
  10. La munition quitte son emplacement dans l’étui de la cartouche. L’ogive sort du canon ;
  11. L’impulsion produite par l’expansion des gaz est canalisée par le canon. Elle agit d’un coté sur le projectile et de l’autre coté sur l’étui de la cartouche et la culasse ;
  12. Une fois l’ogive sortie du canon, la pression interne chute. L’étui se rétracte, il ne colle plus à la chambre ;
  13. L’énergie acquise par la culasse brise l’inertie de cette dernière. La culasse commence à reculer ;
  14. Environ 7 mm après le début d’ouverture, le séparateur s’abaisse et désolidarise la gâchette de l’emprise de la barrette ;
  15. La gâchette libérée reprend sa position haute sous l’action de son ressort ;
  16. Ejection de la douille tirée ;
  17. Poussée par la planchette élévatrice et le ressort de chargeur, la munition suivante du chargeur vient prendre sa place sur les lèvres du chargeur  ;
  18. Le cran d’armé du percuteur dépasse le cran d’armé de la gâchette, il y armement du percuteur ;
  19. Le recule de la culasse est amorti par le ressort récupérateur ;
  20. Le ressort récupérateur se décomprime, la culasse entame sa course en avant ;
  21. Une nouvelle munition est poussée vers la chambre ;
  22. Le percuteur est retenu en arrière par la gâchette ;
  23. En fin de fermeture de culasse, le séparateur reprend sa place sous l’action du levier de rappel de la queue de détente ;
  24. En revenant en avant le levier de rappel de la queue de détente incite la barrette à remonter et donc à revenir au contacte de la gâchette ;
  25. Le tireur relâche la pression sur la queue de détente ;
  26. La barrette reprend sa place ;
  27. L’arme est prête à refaire le même cycle si le tireur presse de nouveau la queue de détente.

Le chargeur

Ce sous-ensemble est composé de 05 pièces :

  • Le corps de chargeur ;
  • Le ressort de planchette élévatrice ;
  • La planchette élévatrice ;
  • Le verrou de fond de chargeur ;
  • Le fond de chargeur .

Le chargeur est une tôle qui a été matricée puis soudée. Il est surprenant de voir que la soudure n’est pas située à l’arrière mais sur la partie latérale gauche. Ceci est peu courant d’autant plus que le chargeur du pistolet Baby comporte des ouvertures latérales. La pièce est parfaitement réalisée et n’a pas souffert des utilisations passées. La soudure est fine et peu visible, elle ne montre pas de signe de faiblesse. L’emplacement des ouvertures latérales ne constituent manifestement pas un problème pour la soudure .

Il existe deux types de chargeur pour cette arme. Une version en 5 coups et une en 8 coups. La dernière version dépasse de l’arme et fait office de prolongateur de poignée. Le rajout apporte un confort supérieur à l’utilisateur mais donne un peu plus de volume à l’arme. On ne peut pas tout avoir.

Peu de personne démonte entièrement et régulièrement le chargeur de leur arme. C’est un tort car ce nettoyage permet de supprimer toute sorte de dépôt, tels que : amas de poussière, peluches de vêtement, résidus de tir, huile … qui peuvent à un moment donné bloquer la planchette élévatrice et rendre inopérante l’alimentation. Quoi de plus inutile qu’un pistolet de défense qui ne marche pas quand on en a besoin. Si vous ne faites pas le démontage et nettoyage vous même, faites le faire par un connaisseur consciencieux voir mieux un professionnel.

Vous trouverez ci dessous le mode opératoire pour le démontage du chargeur :

  • A l’aide d’un outil, pousser le verrou de fond de chargeur à l’intérieur ;

    Insérer un outil

    Insérer l’outil et déverrouiller le fond de chargeur en poussant le verrou de fond de chargeur vers l’intérieur.

  • Pousser vers l’avant du chargeur le fond de chargeur ;

    Le fond de chargeur est déverrouillé.

    Le fond de chargeur est déverrouillé.

  • Retirer complètement le fond de chargeur en prenant soin de retenir le verrou de fond de chargeur ainsi que le ressort de la planchette élévatrice ;

    Le fond de chargeur et son verrou son déverrouillé.

    Le fond de chargeur et son verrou son déverrouillé.

  • Retirer la planchette élévatrice et son ressort ;

    Le chargeur entièrement démonté.

    Le chargeur entièrement démonté.

  • Faire attention au sens de démontage afin de ne pas faire d’erreur lors du remontage.

Sur le modèle à ma disposition, la planchette élévatrice possède des rebords latéraux qui améliore le guidage. La pièce semble être exécutée par matriçage d’une tôle plate.

Le tir au pistolet Bernardelli Baby

Le tir avec cette arme de petite taille est très agréable. Le recul est faible, il équivaut au tir d’une munition de calibre 22 Lr dans une arme similaire. La précision n’a pas été testée par manque de munitions disponibles de plus l’arme n’est pas vraiment destinée au tir de précision.

La pression moyenne d’une cartouche de calibre 6,35 mm est : 1300 bar (source : norme CIP).  La pression d’épreuve : 1690 bar (source : norme CIP). Pour un poids de balle  de : 3,2 grammes,  une vitesse de : 200 mètres par seconde cela nous donne une énergie d’ogive de : 70 joules (catalogue Fiocchi).

Le pouvoir d’arrêt du 6,35 mm n’est pas suffisant pour stopper net les assauts d’un individu décidé. Encore moins si il est sous l’emprise de stupéfiants ou dans un état de délire. L’intérêt de l’arme est son très faible volume mais pas son pouvoir d’arrêt. Par certains côtés, il peut être rassurant d’avoir ce type d’arme de défense en poche (si la réglementation vous le permet)  mais il faut avoir à l’esprit qu’elle ne sera pas forcement suffisante pour vous sortir de mauvaises situations.

Conclusion

Ce ne doit pas être simple d’usiner en série des pièces de petite taille. Le pistolet Baby de V.Bernardelli  est néanmoins très bien réalisé. Aucunes traces d’usinages ne sont visibles. Les choix industriels sont audacieux mais maitrisés. L’esthétique est très agréable. L’arme est bien proportionnée et bien équilibrée.

Il serait très intéressant de comparer le poids des culasses, la force du ressort récupérateur des versions en 22 short et 6,35 mm pour mettre en relation ces données avec la pression moyenne et le poids de balle des deux calibres cités. Ceci permettrait de déterminer un poids de culasse type, une longueur de canon type, une force de ressort récupérateur type pour un calibre donné et alors de nouveau les comparer avec les données d’autres fabricants. Si vous possédez ces informations, elles m’intéressent.

La réalisation d’un “torture test” et l’analyse des résultats apportent de nombreuses informations sur la conception et la durée de vie d’une arme. Alors que ce dernier n’est pas prévu pour un tir intensif, quel serait le comportement du pistolet Baby lors d’un torture test ? Après combien de munitions tirées arriverait le premier bris de pièce ? Quelles seraient les premières pièces casées ? Est ce que ce sont les même pièces qui cassent au même moment ? Comment y remédier ? A ce jour, j’ignore si la firme Bernardelli a réalisée ce genre de test pour cette arme. Ce serait intéressant d’avoir accès aux résultats d’un de ces tests.

Les choix des concepteurs, les validateurs de ces choix sont d’une grande importance. De bon choix techniques vont permettre à l’arme de devenir une icône de sa catégorie et de traverser les années pour devenir un objet indémodable. La conception, la réalisation, la promotion, la commercialisation sont des étapes profondément liées qui, si elles sont réussies, vont ancrer une arme dans les pensées. On retrouvera cette arme bien des années après sa fabrication toujours en état de marche (car bien conçue), toujours agréable à regarder ou à utiliser. Le temps lui donnera une patine charmante et une plus grande valeur. Je pense que le pistolet Baby en fait parti.

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Le pistolet Bernardelli baby en calibre 6,35 mm 1/2

L’opportunité m’est donnée aujourd’hui d’écrire sur le pistolet mod 68 ou “Baby” de V.Bernardelli. L’arme que je vous présente est en calibre : 6,35 mm ou 25 acp .

J’ai souhaité vous parler de cette arme car je ne m’attendais pas à trouver une si belle finition sur une arme de ce type, à savoir : un petit pistolet de défense.  La seconde raison pour rédiger cet article est le montage du canon sur la carcasse. Celui-ci est peu courant et  fort bien exécuté, il mérite que l’on s’y attarde également.

Vue de la face gauche du pistolet Bernardelli Baby en calibre 6,35 mm

Vue de la face gauche du pistolet Bernardelli Baby en calibre 6,35 mm

Les caractéristiques du Bernardelli Baby

Je ne reviendrai pas sur l’histoire de cette arme car je n’ai pas d’éléments sur la question. Il semblerait que les premiers modèles soient apparus dans les années 1940/1950. Vous pouvez trouver l’histoire de la firme V.Bernardelli, en cliquant sur le logo de la marque.

Logo V.Bernardelli.

Logo V.Bernardelli.

Il existe une version de cette arme en calibre 22 short. Il aurait été utile de comparer les deux modèles afin de mettre en relation les points communs et les différences. Il ne m’a pas été permis de réunir les deux versions en une seule fois. Par conséquent, je ne peux pas faire cette comparaison aujourd’hui. L’avenir me donnera peut être l’occasion de faire cette expérience ultérieurement.

Bernardelli Baby 6,35 mm manuel

Bernardelli Baby 6,35 mm manuel

  • Longueur de l’arme : 106,5 mm ;
  • Hauteur de l’arme : 69 mm  (avec le chargeur de 5 cartouches) , 68,5 mm (sans chargeur) ;
  • Épaisseur de l’arme : 20,5 mm ;
  • Masse de l’arme : 260 grammes (avec le chargeur 5 coups vide) ;
  • Longueur du canon : 53 mm ;
  • Calibre : 6, 35 mm Browning ou 25 acp ;
  • Nombre de coups : 5 à 8 selon le chargeur (ici, chargeur de 5 cartouches) ;
  • Type de mécanisme : simple action ;
  • Levier de sureté sur le coté gauche de la carcasse ;
  • Sécurité de chargeur ;
  • La prise en main est bonne mais l’arme est de faible volume ;
  • L’arme est entièrement en acier (sauf les plaquettes de crosse) ;
  • Nombre de pièces : 39 .
Vue de la face droite du pistolet Bernardelli Baby 6,35 Browning

Vue de la face droite du pistolet Bernardelli Baby 6,35 Browning

Le démontage utilisateur du Bernardelli Baby:

Le démontage utilisateur de cette arme ne nécessite pas d’outils particuliers. Les différentes étapes pour réaliser cette tâche sont détaillées ci-dessous :

  • La manipulation d’une arme peut entrainer de graves dommages. En conséquence : toujours pointer l’arme dans une direction non dangereuse pour vous ou autrui, vérifier que l’arme est non approvisionnée (pas de chargeur engagé) et que la chambre est vide  ;
  • Enlever le chargeur de l’arme ;
  • Vérifier que la chambre est vide ;
  • En vérifiant que la chambre est vide, il est probable que vous ayez armé le percuteur (tout dépend de la longueur de la course arrière que vous faites faire à la culasse). Il faut une course de la culasse de 23 mm en arrière pour armer le percuteur. On peut voir que le percuteur est en position armé lorsqu’une petite pièce pointue fait saillie à l’arrière de la culasse ;

    A la pointe du crayon se trouve le témoin d'armement du percuteur. On voit le cône pointu : le percuteur est armé.

    A la pointe du crayon se trouve le témoin d’armement du percuteur. On voit le cône pointu : le percuteur est armé.

  • Presser le bouton se trouvant à l’arrière de la carcasse, sur la face gauche de l’arme ;

    A la pointe du crayon se trouve le bouton de démontage de la culasse.

    A la pointe du crayon se trouve le bouton de démontage de la culasse.

  • Quelques soit la position du percuteur, (armé ou non armé) le levier d’assemblage va s’extraire de son logement sous la pression du ressort de percuteur et  du ressort de gâchette ;

    Levier d'assemblage de la culasse en position ouvert.

    Levier d’assemblage de la culasse en position ouvert.

  • Repousser à l’intérieur de la culasse le ressort de percuteur. Pour ce faire, vous devez, si le percuteur a été armé lors des manipulations ultérieures, engager un chargeur vide (juste suffisamment pour désengager la sécurité de chargeur de la queue de détente, voir la prochaine photo) et presser la queue de détente (d’où l’intérêt d’avoir vérifié si la chambre est vide) ;

    Pour renvoyer le percuteur à l'avant, replacer un chargeur vide dans son logement. La chambre doit être vide. Appuyer sur la queue de détente.

    Pour renvoyer le percuteur à l’avant, replacer un chargeur vide dans son logement. La chambre doit être vide. Appuyer sur la queue de détente.

  • Enlever de nouveau le chargeur ;
  • Tirer de quelques millimètres la culasse en arrière pour désengager l’extracteur de son logement ;

    La culasse est suffisamment en arrière, l'extracteur est sorti de son logement.

    La culasse est suffisamment en arrière, l’extracteur est sorti de son logement.

  • Alors que vous avez désengagé l’extracteur, soulever l’arrière de la culasse ;

    Une fois l'extracteur sorti de son logement, on peut soulever l'arrière de la culasse.

    Une fois l’extracteur sorti de son logement, on peut soulever l’arrière de la culasse.

  • En soulevant l’arrière de la culasse, il faut veiller à ne pas perdre le séparateur. Il ne demande qu’à partir.  On verra plus tard le rôle de cette pièce.

    Au démontage, faire attention à ne pas perdre le séparateur.

    Au démontage, faire attention à ne pas perdre le séparateur.

  • Sous l’action du ressort récupérateur la culasse va quitter son logement vers l’avant. Accompagner la culasse dans son mouvement. Faîtes attention à ne pas perdre le séparateur,  le ressort de percuteur,  le percuteur, le ressort récupérateur et son guide ;

    Sous l'impulsion du ressort récupérateur, la culasse est extraite par l'avant de son logement.

    Sous l’impulsion du ressort récupérateur, la culasse est extraite par l’avant de son logement.

  • Pour démonter le canon, l’extraire en le poussant sur la gauche (sur mon exemplaire, il sort par la gauche)  ;

    Pousser le canon vers la gauche pour l'extraire de la carcasse.

    Pousser le canon vers la gauche pour l’extraire de la carcasse.

  • Le démontage utilisateur est terminé, vous obtenez les éléments suivants  ;

    Vue de l'arme démontée.

    Vue de l’arme démontée.

Les sous-ensembles du Bernardelli Baby

Les sous-ensembles du pistolet Bernardelli Baby en 6,35 mm sont :

  • Le sous-ensemble culasse / canon ;
  • Le sous-ensemble carcasse ;
  • Le sous-ensemble chargeur.

Le sous-ensemble culasse / canon

Le sous-ensemble culasse/canon de l’arme étudiée est composé de 11 pièces :

  • La culasse ;
  • L’extracteur ;
  • Le ressort d’extracteur ;
  • L’axe de l’extracteur ;
  • Le canon ;
  • Le ressort récupérateur  ;
  • La tige guide ;
  • Le percuteur ;
  • Le ressort de percuteur ;
  • Le guide du ressort de percuteur / témoin d’armé du percuteur ;
  • Le ressort de rappel du témoin d’armé du percuteur .

La culasse est en acier. Elle entre dans un volume de : 15,4 mm (largeur) x 21,5 mm (hauteur) x 104 mm (longueur). La masse de la pièce (avec l’extracteur) est : 72 grammes.   La distance séparant le dessous de la culasse (ou dessus de la carcasse) et l’axe du canon est : 4,5 mm.

Le diamètre de la cuvette de tir (logement du culot de l’étui dans la culasse) est : 8 mm pour une profondeur de : 0,94 mm.

La course maximale du canon dans la culasse (idem avec ou sans ressort récupérateur) est : 28 mm alors qu’une munition mesure environ 22,8 mm.

Bernardelli Baby

Bernardelli Baby, longueur de la course de la culasse : 28 mm.

Le démontage “armurier” des pièces constituant la culasse consiste à chasser l’axe de l’extracteur de son logement à l’aide d’un chasse goupille de 1,5 mm. L’axe est fin et court. Le ressort d’extracteur mesure  3 mm de long pour un diamètre légèrement inférieur à 3 mm. Ces pièces sont de faibles dimensions : attention à ne pas les perdre. Le démontage de ces pièces doit vous amener à nettoyer correctement le logement d’extracteur. On n’a pas souvent accès à cet emplacement, c’est donc l’occasion de faire correctement les choses. Nettoyer également les pièces avant remontage.

Vue de l'extracteur démonté

Vue de l’extracteur démonté

Le diamètre du corps de percuteur est : 5,96 mm. Le diamètre de la pointe de percuteur est : 2 mm. La longueur totale du percuteur est : 19,5 mm. Il serait intéressant de comparer le percuteur de la version en 6,35 mm et celui de la version en 22 short. En effet, la percussion d’une cartouche annulaire de calibre 22 short demande, pour qu’il y ait percussion, de venir frapper le bourrelet de l’étui. Dans ce cas, il semble que deux solutions se posent à nous :

  • Soit amener le diamètre du corps de percuteur à 7 mm (diamètre du bourrelet d’une cartouche de 22 short annulaire) pour ensuite localiser la pointe du percuteur en périphérie du cylindre de diamètre 7mm ;
  • Soit excentrer le logement du percuteur ;
  • Voir les deux solutions en même temps .

Quel choix le fabriquant a t’il fait ?  A ce jour, je n’ai pas la réponse exacte à la question car je n’ai pas accès aux dimensions de la pièce en 22 short. Une vue éclatée de la version en 22 short nous aide cependant dans notre réflexion. On peut voir sur l’éclaté ci-dessous la forme du percuteur mais aussi que l’éjection n’est pas opérer par le percuteur lui même mais par le prolongement de la tige guide du ressort de percuteur.

Vue éclaté du pistolet Bernardelli Baby en calibre 22 short. On remarquera la forme de l'éjecteur et du percuteur.

Vue éclaté du pistolet Bernardelli Baby en calibre 22 short. On remarquera la forme de l’éjecteur et du percuteur.

La culasse ne se déplace pas  sur la carcasse via des rails usinés comme sur la majorité des pistolets automatiques. Le guidage de la culasse est réalisé en deux points :

  • Le premier guidage est le canon, l’avant de la culasse coulisse autour du canon ;
  • Le second est le levier d’assemblage. Ce dernier en pénétrant dans le logement du percuteur limite les mouvements de la culasse.

Après percussion, il faut une course arrière de 23 mm à la culasse pour que le percuteur soit armé de nouveau. Le cran d’armé du percuteur ne dépasse pas du dessous de la culasse. C’est la gâchette qui vient le “chercher” sur son passage. Le percuteur fait office d’éjecteur. En fin de course de la culasse, la pointe du percuteur dépasse de 3,6 mm dans la cuvette de tir, ce qui donne une impulsion à l’étui qui pivote autour de l’extracteur et s’éjecte.

Le canon entre dans un volume de : 53 mm (longueur) x 11,7 mm (largeur) X 14,4 mm (hauteur). Le diamètre extérieur de la parti ronde est : 9,8 mm. La masse du canon est :  21 gramme. Le bourrelet de la cartouche reste au dehors de la chambre.

Est ce que le canon a été rayé après usinage de son profil ? Ou, le rayage a t’il eu lieu en premier puis l’usinage du profil ensuite ? Ce serait une information intéressante à connaître. Je pencherais pour la seconde solution (car la plus courante). A savoir : l’emploi de barre d’acier de plusieurs dizaines de centimètres percées et rayées au calibre 6,35 mm. Les barres sont sectionnées à la longueur souhaitée. Le profil du canon est obtenu par usinage de ces portions de barres. Puis la chambre est réalisée avec une fraise spécifique (fraise de chambre). Le canon du Bernardelli baby peut être obtenu à partir  d’un barreau rayé de 14 mm de diamètre (minimum). Le canon a 6 rayures à gauche.

Une des choses importantes sur cette arme est le mode de montage choisi par le fabriquant V.Bernardelli pour lier le canon et la carcasse. En effet, ce type de montage est peu employé. Le canon est maintenu sur la carcasse via un ajustement en forme de T inversé. Le canon entre latéralement dans une rainure réalisée dans la carcasse. Les usinages ne présentent pas de formes simples : c’est à dire rectangulaire (ce à quoi l’on pourrait s’attendre) mais sont de formes arrondies. Si l’usinage du logement femelle demande une fraise de forme, la forme mâle demande elle un usinage et ajustage plus complexe. Je pense que ce choix est une volonté du fabriquant d’éviter l’apparition de fissures dans les angles (plus particulièrement les angles supérieurs) si une forme géométrique rectangulaire avait été choisie. L’ajustage sur l’arme à ma disposition est particulièrement bien réalisé, le canon une fois sur la carcasse n’a qu’un très faible jeu.

La largeur de la branche du T est : 11 mm. La hauteur de la branche du T est : 2 mm.

Le ressort récupérateur a une longueur de : 55 mm. Le diamètre du fil est : 0,7 mm. Le ressort est évasé aux deux extrémités. Au centre, le diamètre extérieur est de : 5,7 mm. Les évasements ont un diamètre extérieur de : 6,6 mm.

La tige-guide à une longueur de : 53,6 mm pour un diamètre de corps de : 4 mm.

Bernardelli Baby, vue de la tige guide et du ressort récupérateur.

Bernardelli Baby, vue de la tige guide et du ressort récupérateur.

La suite dans un prochain article.

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