Le pistolet Walther PP en 7,65 Browning

Le pistolet Walther PP est apparu en 1929. C’est une arme particulière qui est toujours très appréciée. Son design reste très actuel et encore agréable à regarder, même 90 ans après. Beaucoup de questions me viennent à l’esprit lorsque je vois cette arme, notamment : Où se situe t’elle par rapport à ces concurrents actuels ?  La conception est elle dépassée ? Que cache cette esthétique attractive ? Son successeur sera le pistolet P38, ont ils des points communs ? …

Si vous êtes un habitué de la maison, en l’occurrence du site gunsmithdesigner.com, vous devez savoir que la partie historique ne m’intéresse pas. Je me concentrerai alors sur la partie technique. 

Caractéristiques de l’arme :

  • Longueur de l’arme : 195 mm ;
  • Hauteur de l’arme : 110 mm ;
  • Épaisseur de l’arme : 30 mm ;
  • Le poids de l’arme : 675 grammes ;
  • Le calibre : 32 acp ;
  • Rayure du canon : 6 ;
  • Pas des rayures : 1 tour sur 250 mm (selon les normes CIP) ;
  • Longueur du canon (entrée de chambre à la bouche) : 98 mm ;
  • Capacité du chargeur : 8 coups .

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La carcasse assemblée

La carcasse assemblée seule pèse 405 grammes. Elle regroupe 33 pièces.

Les éléments de la carcasse

La carcasse nue est en acier. Le bloc capable de cette pièce est : 16 mm x 100 mm x 144 mm. Le poids de la pièce nue est : 239 grammes (avec la gâchette et ses axes).

Je n’ai pas trouvé de trace de test de dureté du matériau sur cette pièce.

L’angle de la poignée pistolet est très agréable, il est plus prononcé à l’arrière comme on peut le voir sur les photos car une légère extension  est présente en bas de poignée.

Les usinages sont fins, la pièce est très bien réalisée.

Le profil du logement du chargeur a les dimensions suivantes : 27,4 mm x 11,35 mm.

Le canon et sa goupille sont en acier. Le canon mesure 97,5 mm de long, il est maintenu par une goupille dans un logement cylindrique sur la carcasse.

Le diamètre du canon au niveau de la frette de la carcasse est de : 13 mm. La longueur prévue à cet effet est de : 24,5 mm.

Le canon n’est pas arrêté seulement par la goupille. Il y a aussi une butée sur le canon qui est représenté par un épaulement. Il est à noter que l’épaulement arrière (soit la partie la plus large du canon) ne sert pas au maintien du canon sur la carcasse car elle entre librement dans la carcasse. Cette dernière partie cylindrique a un diamètre de : 13,9 mm.

Le canon est une succession de 3 épaulements : le premier a un diamètre de 13,9 mm pour une longueur de 4 mm, le second a un diamètre de 13 mm pour un longueur de 24,5 mm, le troisième a un diamètre de 11,45 mm pour une longueur de 69 mm.

Le diamètre extérieur est 11,45 mm. Sachant que le diamètre en bas des rayures est de 7,82 mm, les parois du canon ont donc une épaisseur de : 1,815 mm environ.

Le bourrelet de la cartouche dépasse de la chambre. La face arrière du canon est la surface d’appui de la cartouche.

Une encoche est aménagée sur la face arrière du canon, elle est le logement de l’extracteur.

Le pontet est en acier. Il porte les traces d’un test de dureté du métal (sur sa face gauche, en haut). Il pivote autour d’un axe épaulé. Il sert de butée arrière à la culasse, il est la clé de démontage de l’arme.

Cette pièce est obtenue dans une “tôle” de 7,85 mm.

L’éjecteur / arrêtoir de culasse et son ressort sont en acier. Il porte les traces d’un test de dureté du matériau (sur sa face droite).

En fin de chargeur, la pièce pivote autour de son axe et maintien la culasse en arrière.

L’arrêtoir de chargeur est en acier. Il est placé sur le coté gauche de l’arme. Il porte la trace d’un test de dureté (sur la face coté chargeur).

L’arrêtoir de chargeur est mu par un ressort évasé de 7 mm de longueur, de 3,5 mm de diamètre externe. Une des extrémités de l’arrêtoir se termine en demi lune, probablement pour limiter ses mouvements (en rotation notamment)

La butée du ressort de percussion est un petit cylindre d’acier sur lequel s’appuie le ressort de marteau. Cette pièce est obtenue dans un cylindre d’acier de 9 mm de diamètre. Cette pièce ne porte pas de test de dureté. Elle est maintenue en place par une goupille en acier de diamètre 3 mm et de longueur 15,25 mm.

Le ressort de percussion est un ressort à boudin. Il mesure 39 mm au repos. Le diamètre externe est de 5,7 mm. Le diamètre de fil est de : 1 mm. Il s’appuie d’un coté sur la butée du ressort de marteau de l’autre sur la bielle de marteau.

La bielle du marteau est en acier. L’ébauche est obtenue par matriçage d’une tôle de 3 mm. Cette dernière est ensuite usinée. Elle ne porte pas de traces de test de dureté.

Le marteau est en acier, il est composé de 4 pièces. Il reprend les formes d’un chien de revolver ce qui apporte la double action à cette arme par l’emploi d’un cran d’armé double action qui est escamotable. Un second cran est utilisé pour la simple action.

La pièce porte une trace de test de dureté du matériau, elle se trouve sur la face droite près de la surface de contacte avec le percuteur.

L’axe du marteau a une tête très large. La raison est qu’il faut combler le trou fait, sur la face gauche, pour le logement du marteau. Le diamètre de l’axe de marteau est de 4 mm. La tête à un diamètre de : 16 mm.

Il ne porte pas de trace de test de dureté.

La queue de détente, son ressort et son axe sont en acier.

La pièce porte une trace de test de dureté de l’acier (sur le dessus, près du ressort).

L’axe de queue de détente est en acier. Il a un diamètre de 3 mm de diamètre pour une longueur de : 16,9 mm. Il y a une petite gorge qui sert à l’arrêt de l’axe. Cet arrêt s’opère par le ressort de queue de détente dont une branche apparait sur le passage de l’axe.

La barrette séparatrice est en acier. Son emplacement se trouve sur le coté droit de l’arme. Elle est attelée à la queue de détente et agit sur la gâchette.

Le ressort de rappel de marteau agit sur cette pièce et la force vers le haut.

Deux traces de tests de dureté sont visibles, l’un sur la face externe, l’autre sur la face interne

La gâchette et ses axes sont en acier. Elle a du servir de modèle à la conception de celle du P38 car les deux pièces sont très semblables.

Les deux petits axes sont sertis sur le corps de la gâchette.

Le poussoir de gâchette et son ressort sont en acier. Cet ensemble de pièces agit sur la gâchette et la force à redescendre vers le bas. Sans ça, la gâchette serait flottante.

Le levier de désarmement est en acier. Il s’agit d’une petite plaquette en acier qui est l’intermédiaire entre le levier de sûreté manuelle porté par la culasse et la gâchette portée par la carcasse. Cette pièce éloigne la gâchette du cran d’armé simple action du marteau lorsque le servant bascule la sûreté manuelle. 

Les plaquettes de crosses sont en plastique noir. La vis de plaquette de crosse est en acier. Un insert en acier est contenu sur la plaquette gauche, c’est dans ce dernier que la vis de plaquettes prend place.

L’intérieur des plaquettes est creusé laissant apparaitre des nervures servant à renforcer et alléger les plaquettes de crosse.

La culasse assemblée

La culasse assemblée regroupe 11 pièces. L’ensemble pèse 225 grammes. 

Les éléments de la culasse

Le corps de la culasse est en acier. Le bloc capable de  la culasse nue est : 29 mm x 22 mm x 156,4 mm. La pièce est finement polie et bronzée d’un noir profond.

Le poids de la pièce nue est : 209 grammes.

Le logement de ressort de poussoir d’extracteur et de levier de sûreté est percé de l’extérieur de la carcasse. Cela a son importance pour les amateurs de détails techniques.

L’encoche en arc de cercle, logement de la barrette séparatrice, se trouve sur le coté droit de la culasse. L’encoche a une profondeur de : 2,7 mm.

Le passage du canon à l’avant de culasse mesure 11,8 mm pour un diamètre de canon de 11,45 mm.

L’indicateur de chargement trouve sa place au dessus du percuteur. Un trou oblong est usiné au dessus du canal de percuteur. L’extrémité de la pièce ressort à l’arrière de la culasse. L’usinage du logement de l’indicateur de chargement nécessite d’ajourer le logement du percuteur.

Le percuteur et son ressort sont en acier. Le percuteur à une longueur de 40,4 mm. La pointe du percuteur a un diamètre de : 2 mm.

Trois tests de dureté du matériau ont laissés des traces à l’arrière. Il est logique de trouver des traces de ce type ici car c’est la partie qui retient le percuteur lorsque la sûreté est engagée.

Une petite flèche est frappée sur une des faces de l’arrière du percuteur. Au remontage, la flèche doit être positionnée vers le bas de la culasse.

Le ressort de percuteur a une longueur de 30 mm. Le diamètre extérieur est : 4,5 mm. Le fil a un diamètre de 0,5 mm.

L’extracteur, son poussoir et son ressort sont en acier. L’extracteur porte une trace de test du matériau (à l’avant, près de la griffe d’extracteur).

Le poussoir de l’extracteur est aussi le verrou de ce dernier. Dit autrement, il empêche l’extracteur de sortir de son logement.

Le ressort d’extracteur a une longueur de 16 mm pour un diamètre externe de : 3 mm.

L’indicateur de chargement et son ressort sont en acier. Au remontage, il faut commencer par engager l’arrière de l’indicateur. L’extension du ressort sert à maintenir l’indicateur vers le bas du trou oblong de la culasse. L’extension du ressort se monte coté canal de percuteur.

Lorsqu’une munition est chambrée, l’indicateur de chargement fait saillie sur la tranche arrière de la culasse, au dessus du marteau. Il dépasse d’environ de 3,5 mm.

Le levier de sûreté et son poussoir sont en acier. Lorsque le tireur abaisse ce levier, il immobilise le percuteur en position arrière et libère le marteau. Cela n’aboutira pas à la percussion de la munition chambrée car le percuteur est immobilisé par le corps de levier de sûreté et le marteau vient frapper le corps de levier de sûreté (et non le percuteur).

Le poussoir de levier de sûreté est mu par le ressort d’extracteur. Un coté du ressort agit sur le poussoir d’extracteur, l’autre sur le poussoir de levier de sûreté.

Le logement du levier de sûreté se trouve sur la face gauche de la culasse, elle est aisément accessible par le pouce d’un tireur droitier.

Le corps de levier de sûreté porte une trace de test de dureté du matériau.

La hausse en acier est une pièce ajoutée sur la culasse. Cette dernière est montée par queue d’aronde. Elle est potentiellement échangeable, ce qui permettrait d’adapter le tir à la vue du tireur.

Le guidon est taillé dans la culasse. Il n’est pas par conséquent non réglable et non démontable. La largeur du guidon est : 1,8 mm. La hauteur du guidon est : 2,4 mm.

Le chargeur

Le chargeur à pile unique contient 8 cartouches. Le corps semble être une tôle pliée et soudée sur la tranche arrière. Les traces de ce procédés ne sont pas flagrantes car la soudure et les finitions sont très fines et bien faites.

La section du corps de chargeur est : 11,1 mm x 27,1 mm. La tôle a une épaisseur de 0,7 mm.

Le logo du constructeur, le modèle d’arme pour lequel est destiné le chargeur et le calibre sont gravés en bas de la face gauche du chargeur.

Il regroupe 5 pièces en acier, il s’agit :

  • Du corps ;
  • Du fond de chargeur ;
  • Du verrou de fond de chargeur ;
  • Du ressort récupérateur ;
  • De l’élévateur.

L’ensemble récupérateur

L’ensemble récupérateur ne regroupe qu’une seule pièce : le ressort récupérateur. Au repos, il mesure 116 mm de long. Le diamètre du fil est : 1 mm. Le ressort est cylindrique sur sa majeure partie. A environ deux tour de la fin d’un coté, le diamètre augmente. La partie la plus évasée correspond à la bouche de l’arme.  Le diamètre extérieur de la base du ressort est : 14,2 mm. Le diamètre extérieur de la partie évasée est de : 15,8 mm.

Le démontage de l’arme

Le démontage “utilisateur” de l’arme se fait après après avoir ôté le chargeur et contrôlé que la chambre soit vide.

Une portion du pontet limite la course de la culasse. En abaissant le pontet (la butée est effacée), la course de la culasse en arrière est alors plus importante de 6 mm .

Donc une fois le pontet abaissé et la culasse en fin de course arrière, il suffit de lever l’arrière de la culasse pour sortir cette dernière de ses rails de guidage.

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Conclusion

Cette arme a pleinement sa place dans le schéma directeur des avancées techniques des pistolets automatiques à culasse non calée à cause de son mécanisme, de sa fiabilité, de sa supériorité technique, de son avant-gardisme, de son mécanisme en simple action.

C’est sous une esthétique un peu austère que le pistolet Walther PP a vu le jour. Par la suite, elle sera remplacé par une esthétique très sympa pour ne pas dire avant-gardiste si l’on regarde ses concurrents. C’est pour cette raison qu’elle est toujours très en vogue et copiée.

L’article sur le pistolet Walther PP démontre que, dès 1929, les concepteurs et fabricants allemands sont en avance. On se rappelera un précédent article gunsmithdesigner.com sur un pistolet de même calibre : le Lepage (lire l’article). Ce dernier est très en deçà du Walther PP alors qu’il provient d’un grand nom de l’armurerie et de la même époque. 

Une majorité des pièces a bénéficié d’un test de dureté des matériaux.

Bien que parfait, le pistolet Walther reste une arme en 7,65 browning. On se rappel, la relative faible puissance de ce calibre (lire l’article). Il sera un test pour son successeur, le Walther P38 reprendra notamment le mécanisme de chien, détente, barrette/séparatrice dans un calibre plus à la page et qui deviendra un standard : le 9 x 19.

On voit à travers ces articles les multiples intérêts donnés par la comparaison d’armes de même type. Des pistolets de même volume et de même calibre existent toujours. Quelles sont les évolutions existantes ou probables pour une arme de ce type ?

  • Une carcasse en matériau composite ou en aluminium faisant gagner un gain de poids, une plus grande rapidité dans la fabrication, pas de départ d’oxydation, pas de traitement de surface ;
  • Un chargeur à grande capacité.

 

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Le mécanisme Pedretti

De nombreux types de mécanisme existent, ils ont un intérêt plus ou moins prononcé et couvrent une plage d’utilisations ou d’utilisateurs plus ou moins variée. Tous méritent que l’on y prête attention…ne serait ce qu’à des fin de formation et d’étude de la diversité.

Je rencontre souvent un mécanisme qui pour moi porte le nom de Pedretti (c’est sous ce nom que je l’ai croisé la première fois). Par la suite, c’est sous d’autres noms.

C’est une arme simple peu chère et très répandue.

Il partage le même segment d’utilisation que les fusils Simplex, Harrington et Richardson, Baikal à un coup.

I Les pièces maîtresses

La bascule

La bascule est en acier. Elle entre dans un bloc capable de : 31,5 mm x 57,5 mm x 157 mm.

Des traces d’usinages et même des bavures (plus ou moins importantes) sont présentes un peu partout. Il serait opportun d’ébavurer les pièces avant remontage.

Le diamètre du canal de percuteur est : 2,6 mm. L’épaisseur de métal de chaque côté du pied de canon mesure (pour chaque coté) : 10,5 mm.

L’emplacement du pied de canon a une largeur de 10 mm.

Quelques soit le calibre (36, 20 , 16, 12) des armes que j’ai eu entre les mains, la bascule est la même.

Bien que très proche, on trouve au moins deux versions de bascule (selon le fabricant). La principale différence est l’emplacement de la goupille de basculage. Les canons de ces deux versions ne sont donc pas interchangeables sans adaptation lourde. J’entends par là le rebouchage du passage de la goupille de basculage sur le canon et reperçage d’un nouveau.

L’axe de basculage à un diamètre de : 10 mm. Il est vissé dans la bascule par un filetage de 9 x 100. Pour démonter le canon, il faut extraire l’axe puis le canon.

Un revêtement de surface est apposé sur la pièce, cela ressemble à un nickelage. Par endroit, l’oxydation prend le dessus sur le traitement de surface.

Le pontet

Le pontet est en acier, c’est une pièce lourde. Le pontet est en place sur la bascule par un axe en acier de 4 mm de diamètre et une encoche en queue d’aronde.

Cet élément est le support de la queue de détente et du marteau. Il est aussi le point d’appui du ressort de marteau.

Le filetage de la vis de crosse se fixe à l’arrière du pontet par un filetage de 6 x 100. La vis traverse toute la crosse. La tête de la vis est accessible sous la plaque de couche.

La frette du canon

La frette du canon est le bloc arrière du canon sur laquelle est soudé le tube du canon.

Ce bloc est en acier. Il est difficile de citer le poids de la frette car selon le calibre le poids change. Les dimensions du bloc capable sont :

Quelque soit le calibre, les dimensions externes de la frette du canon sont les mêmes. Seul l’extracteur change.

II Les fonctions de bases de ce fusil

L’ouverture, le verrouillage

L’ouverture se fait via la clé qui se trouve sur le dessus de la bascule, en la pivotant vers la droite pour l’ouverture. La clé reviendra a sa position d’origine sous l’effet d’un ressort de rappel.

Ce n’est pas la clé qui fait tout le travail d’ouverture. La clé est reliée à une pièce d’acier, le verrou, par une came.

La clé est une pièce de micro-fusion en acier.

La course de la clé est réglable, une vis agit sur la course. Une contre-vis verrouille la vis de réglage. Le déplacement arrière du verrou se fait sur une longueur de : 5 mm .

Le verrou est biseauté à l’avant. C’est ce biseau qui sera au contact avec le pan incliné ,logement du verrou, sur le canon.

Le verrou est un petite plaquette d’acier, ses dimensions sont 35,5 mm x 17 mm x 5 mm.

L’armement du marteau

Depuis qu’il existe des armes à marteau interne (hammerless : sans marteau. Ce qui est impropre car il existe néanmoins un ou plusieurs marteaux. Il faudrait dire : sans marteau apparent), il faut un dispositif pour armer ce ou ces marteaux. C’est ce que nous allons voir ici.

L’armement du marteau ne pouvant se faire de manière manuelle (car il n’est pas accessible par le tireur), il faut un dispositif interne. En l’occurrence ici, l’armement du marteau se fait par le verrou du canon. En effet, lorsque le tireur manipule la clé d’ouverture, une came déplace le verrou d’avant en arrière. C’est lorsque le verrou recul que ce dernier vient au contacte du marteau et le force à pivoter autour de son axe. Passée une certaine course, le marteau reste à l’armé sur la queue de détente.

L’effort utile à l’armement le marteau est transparent pour le tireur car la came du levier de démontage décuple la force à l’ouverture.

La percussion

La percussion est assurée par un marteau qui frappe un percuteur cylindrique.

Le marteau est porté par le pontet, le percuteur est porté par la bascule.

Le cran d’armé du marteau a une hauteur de : 0,9 mm.

Le ressort de marteau agit sur le marteau par une pièce intermédiaire : le poussoir du ressort. Les dimensions du ressort de marteau sont : longueur : 15 mm, diamètre externe : 5 mm, diamètre de fil : 0,5 mm.

Le percuteur est obtenu dans un cylindre d’acier de 6 mm de diamètre. La longueur du percuteur est de 32 mm. Le diamètre de la pointe du percuteur est : 2,5 mm.

La détente

La détente du mécanisme de percussion se fait par la queue de détente uniquement. Donc la détente est directe, c’est à dire qu’il n’y a pas de jeu entre les deux pièces car la queue de détente est en prise directe avec le marteau et reçoit l’effort du ressort de marteau.

Si l’on voulait qu’un léger jeu existe entre la queue de détente et le marteau, il faudrait ajouter une troisième (une gâchette) pièce entre les deux. La pièce intermédiaire serait en prise directe avec le marteau et ainsi le léger jeu pourrait exister entre la queue de détente et la pièce intermédiaire.

La queue de détente est soumise à l’action du doigt du tireur mais aussi à son ressort et son poussoir qui lorsque le tireur relâche son action sur la queue de détente, elle reprend sa place et peut ainsi saisir le cran d’armé du marteau lors du prochain réarmement (si le tireur n’agit pas sur la queue de détente, dans le cas inverse il n’y aura pas d’armement).

La sureté

Le levier de sureté manuelle est un petit poussoir qui se trouve sur le dessus de la bascule, à proximité de la clé. A l’intérieur de la bascule une pièce en U prend le relais du levier externe et vient s’interposer sur le passage de la queue de détente. Selon la position du levier de sureté, le tireur peut ou non actionner la queue de détente.

Une lame ressort marque les deux positions : arme à la sureté, arme prête à faire feu.

L’extraction

L’extraction de la cartouche ou de l’étui tiré se fait par une pièce qui est logée sous la chambre : l’extracteur. Une seconde pièce complète le corps de l’extracteur, il s’agit d’une sorte de clavette. Cette pièce est l’intermédiaire entre la bascule et le corps de l’extracteur.

Lorsque l’on bascule le canon, jusqu’à une certaine course, la clavette de corps d’extracteur entre dans un logement prévu à cet effet sur la bascule et commande la course de l’extracteur en fonction de l’ouverture du canon.

III Une évolution possible

Cette arme est momentanément figée dans des versions à canon lisse. Pour autant, on pourrait envisager des versions à canon rayé adaptées à la résistance de la bascule.

Je pense qu’il pourrait être amusant pour un étudiant en armurerie ou professionnel de concevoir et réaliser un coffret composé d’une base commune (la bascule) et de toute une série de canons lisses (410, 14 mm, 20, 16, 12) et rayés (22 hornet, 222 remington, 30-30, 44-40, 45 long colt…) .

Dans le cadre cité supra, une autre chose me parait intéressante à définir : A quel type de calibre et à combien de cycle résiste une bascule “Pedretti”. Comment savoir ? A mon humble niveau, je ne sais pas comment définir ni même comment circonscrire ce problème mathématiquement. Je serais donc partisan de l’essai grandeur nature, à l’aide d’une bascule témoin et d’une frette “universelle”, sur laquelle, il serait possible de visser des canons de divers calibres. Après chaque série d’un calibre donné, la bascule serait mesurée selon un protocole défini à l’avance pour tenter de déceler des débuts de rupture. Cet examen se ferait également sur le verrou du canon et la frette du canon (notamment au niveau du cran de verrouillage du canon).

Si un étudiant en armurerie ou un professionnel souhaite tenter cette aventure grandeur nature, je serais ravi de collecter les informations et de publier les résultats sur le présent site.

Si des spécialistes en résistance des matériaux savent ou ont des pistes pour calculer la résistance des pièces sans tests physiques, je suis intéressé pour connaitre et la méthode employées et les résultats théoriques. Quel bonheur que de comparer les résultats des uns et des autres, la théorie et la pratique.

Conclusion

C’est une arme rustique, simple, à faible coût qui convient pour ce type de segment d’utilisation. Je ne pense pas qu’elle supporte le même nombre de cartouches qu’un Simplex, Baikal, Harrington et Richardson. Car les bascules de ces trois armes me semblent plus robustes.

Il n’existe pas de fabricant de ce type d’arme en France. Pourquoi aucun industriel ne veut tenter l’aventure ? Peut être ne serait il pas compétitif face à des armes qui viendraient d’Italie ou d’ailleurs (Turquie par exemple).

Toutes les pièces du mécanisme sont en acier usiné sauf la clé d’ouverture qui est une pièce de micro-fusion usinée après moulage.

L’approche d’une arme à travers l’étude de ses fonctionnalités nous permet de voir ce qui est proposer au client pour un prix donné.

A ce jour, l’arme est figée dans des versions à canon lisse. Je serais ravi de suivre et de rédiger un nouvel article sur les travaux d’un étudiant ou d’un professionnel qui réaliserait une version à canon rayé et/ou d’un spécialiste en résistance des matériaux qui par calculs tenterait de quantifier la résistance de ce mécanisme. Quels calibres et combien de cycle peut supporter ce mécanisme ?

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Le pistolet Colt Combat Commander en 45 ACP

On ne présente plus le pistolet 1911. Cette arme a été déclinée par bon nombre de constructeurs, incarnée sous divers modèles, calibres, matières…Cependant, connait on vraiment ce qu’il y a à l’intérieur ? De quoi sont ils faits exactement ? Existe t’il des différences importantes entre les premières versions et les modèles plus récents ? Le présent article constituera un des éléments permettant de mieux connaitre et d’analyser les membres de la famille des 1911.

Cet article se penchera sur une version “courte” du 1911 : le Colt 1911 modèle Combat Commander. Cette arme est une série 70, il n’y a pas de sécurité de percuteur. Elle nous ramène à l’origine du 1911. Une arme “simple”, virile, efficace et qui a de la gueule.

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Caractéristiques de l’arme :

  • Longueur de l’arme : 230 mm ;
  • Hauteur de l’arme : 135 mm ;
  • Épaisseur de l’arme : 33 mm ;
  • Le poids de l’arme : 980 grammes ;
  • Le calibre : 45 ACP ;
  • Rayure du canon : 6 ;
  • Pas des rayures : 1 tour sur 406 mm ;
  • Longueur du canon (entrée de chambre à la bouche) : 105 mm ;
  • Capacité du chargeur : 7 coups ;

La carcasse assemblée

Le poids de la carcasse assemblée est : 527 grammes.

Les éléments de la carcasse

La carcasse est en acier. Le bloc capable est : 19,2 mm x 111,5 mm x 163,5 mm.

Le poids de la carcasse nue est : 322 grammes.

Les dimensions du rail en T de guidage de la culasse sont : Largeur des branches : 19 mm soit 0,2 mm de moins que le corps de la carcasse. La hauteur des branches : 2,5 mm. La hauteur sous les branches du T : 3 mm. La largeur sous les branches : 15,8 mm.

Toutes pièces mécaniques sont les fruits d’opérations techniques (moulage, tournage, fraisage, brochage, soudage…). L’étude des traces laissées par la technique employée est particulièrement intéressante pour définir ou tenter de définir le nombre d’étapes, les types d’usinages, les outils utilisés pour produire ces pièces. On apprend ainsi énormément de choses. Sur les armes d’un certain age, il est relativement aisé de trouver ces traces et de les interpréter. C’est moins le cas sur les fabrications plus modernes, très automatisés, car les traces sont plus fines voir absentes.

Pour les usinages les plus simple et pour les personnes qui ont un peu d’expérience en la matière, la question ne se pose que très brièvement car il est aisé de répondre.

En revanche, pour des usinages complexes comme le logement de la queue de détente, la réalisation du logement de mécanisme, il devient plus difficile de déterminer le nombre d’étapes et la chronologie de celles-ci. Si l’on regarde macro et que l’on tente l’exercice au niveau de la carcasse complète, on se rendra vite compte que cette pièce additionne un nombre d’étapes élevé.

Une pièce est sertie sur le coté gauche de la carcasse. Il s’agit du logement des poussoirs d’arrêtoirs de culasse et de sûreté.

La queue de détente est en acier. Sur le modèle que nous étudions ici, la queue de détente est large : 8,8 mm. Une vis de backlash limite la course de queue de détente après le départ de coup. Cette vis n’est pas une vis de réglage de l’effort de détente. La butée de la vis de backlash est le corps d’arrêtoir de chargeur.

L’avant de la queue de détente est profondément striée. La largeur de la pièce plus les stries apportent d’avantage de confort.

La gâchette est en acier. Il n’y a pas beaucoup de formes géométriques simples sur cette pièce. Cette dernière n’a pas évoluée depuis le modèle d’origine.

L‘axe de gâchette a un diamètre de 2,8 mm. Il a une tête fraisée, de sorte qu’on ne peut l’extraire que du coté gauche de la carcasse après démontage de la sureté.

Le séparateur est en acier. Son rôle est de désolidariser la queue de détente et la gâchette. Lorsque la culasse est reculée de quelques millimètres, le séparateur est enfoncé. Ce qui le désolidarise de la gâchette.

Le marteau et son axe sont en acier. Le marteau est relié au ressort de percussion par une bielle attelée par un axe.

Tout comme l’axe de gâchette, l’axe de marteau a une tête fraisée. On ne peut l’extraire de sont logement que par le coté gauche de la carcasse.

Deux crans sont taillés : un cran de sécurité et le cran d’armé. Le cran d’armé mesure 0,8 mm et le cran de sécurité : 1,7 mm.

Le ressort trois lames a trois usages, un par branche. Une branche pour la gâchette et la queue de détente, une branche pour la pédale de sécurité, une branche pour le séparateur.

L’arrêtoir de chargeur regroupe trois pièces. Le corps, le ressort, le tendeur de ressort. Les trois pièces sont en acier. Le corps d’arrêtoir ne semble pas produit par micro-fusion ou du moins, il n’en porte pas les traces. Il est la butée de la vis de backlash de queue de détente.

La pédale de sûreté est en acier. C’est une pièce de micro-fusion. Elle agit sur la course de la queue de détente. Tant que le tireur ne presse correctement la pédale de sûreté, la course de la queue de détente est limitée.

Afin d’alléger l’arme, il aurait pu être possible d’utiliser une pièce de même forme mais en aluminium. Il en a été décidé autrement, la robustesse avant tout. C’est probablement pour uniformiser l’état de surface des pièces aussi.

Le logement de ressort de marteau est un bloc d’acier. La pièce ne porte pas de trace de micro-fusion. Il coulisse dans la carcasse et est maintenu par un axe en bas de la poignée pistolet.

Cette pièce contient plusieurs autres pièces. A savoir :

  • Le ressort de marteau est en acier. Ces dimensions sont : diamètre externe : 6,9 mm, longueur non compressée : 52 mm, diamètre de fil : 1,1 mm.
  • Le poussoir de bielle de marteau est un petit poussoir en acier. Elle est l’intermédiaire entre le ressort de marteau et la bielle de marteau. Il est taillé dans un cylindre d’acier de diamètre 7 mm et de longueur 19 mm.
  • Le verrou de goupille de logement de ressort est en acier. Il est taillé dans un cylindre de 6,8 mm et 13,5 mm de long.
  • La goupille d’arrêt de poussoir de bielle de marteau conserve le tout à l’intérieur du corps de logement de ressort de marteau. Elle permet de désolidariser aisément le logement de ressort de marteau de l’arme sans rien perdre. La goupille a une tête fraisée, son corps a un diamètre de 2,1 mm. Cette goupille ne peut s’extraire que par l’arrière après démontage du logement de ressort de marteau.

Le logement de ressort de marteau est maintenu sur la carcasse par une goupille qui la traverse. Une gorge existe au milieu de la goupille, elle est le logement du verrou de goupille cela empêche que l’axe sorte de son logement de manière intempestive.

Les inserts de vis de plaquettes sont en acier. Ils sont vissés sur la carcasse. Ils sont présents pour que le serrage des vis de plaquettes ne se fasse pas directement sur la carcasse car l’épaisseur de métal est trop faible. Cela risquerait, à force de montage/démontage des plaquettes de crosse, d’arracher les filetages de la carcasse.

L’éjecteur est en acier. Il est monté sur la carcasse par deux pions. Un des deux pions est traversé par une goupille, cette dernière traverse également la carcasse.

Les plaquettes de crosse apportent du confort. Bien que l’arme a un certain age, les plaquettes sont restées en bel-état. Le quadrillage est franc, non émoussé.

Les vis de plaquettes sont au nombre de quatre, deux par plaquette. Elles sont un peu oxydées. Elles mériteraient un bon polissage. Elles ne sont pas vissées directement dans la carcasse.

L’arrêtoir de culasse est en acier. Le diamètre de l’axe de biellette est de 5 mm. C’est cet axe qui entre dans la biellette de canon pour servir au verrouillage/déverrouillage.

La culasse assemblée

La culasse assemblée rassemble peu de pièces. Le verrou de percuteur aurait pu être remplacé par une goupille. Cependant, en remplaçant le verrou du percuteur par une goupille, le démontage, le nettoyage du percuteur et de son logement par le servant n’aurait pas été possible. C’est une arme de guerre, l’entretien est primordiale pour ce genre de matériel et ce genre d’utilisation.

Les éléments de la culasse

Le corps de culasse est une pièce en acier. Les dimensions du bloc capable sont : 36,7 mm x 23 mm x 170 mm.

La culasse est massive. Le poids de la culasse nue avec le guidon et la hausse est : 324 grammes (autant que la carcasse nue).

Le diamètre du trou du logement du canon est de : 17,9 mm alors que le diamètre du canon est 17,5 mm. Il existe donc un jeu théorique de 0,2 mm de chaque coté du canon.

La distance entre la cuvette de tir et la butée du marteau sur la culasse est : 58,5 mm.

J’ignore si la hausse photographiée ici est la hausse d’origine. Elle est très basse mais est néanmoins réglable. La pièce photographiée est bonne a changer car elle est déformée par des chocs. Une petite hausse réglable est une bonne chose mais cela amène une certaine fragilité.

Le guidon est en acier, il est serti sur la culasse. La largeur du guidon est : 2,7 mm.

Le bushing du canon guide ce dernier au niveau de la bouche. Attendu que le Combat Commander est une version courte du pistolet 1911 standard, cette pièce est plus courte aussi. Cela est fait pour que la pièce ne bute pas sur le canon en fin de course arrière de la culasse. La longueur totale de la pièce est : 13,5 mm.

L’extracteur est en acier. Il se suffit à lui même car il fait office de ressort et donc n’en a pas besoin ni de poussoir, ni de goupille non plus. C’est le verrou de percuteur qui le maintien en place. Il est usiné dans un cylindre d’acier de 6,88 mm de diamètre et de 67,7 mm de longueur.

Le percuteur est cylindrique. Il est obtenu dans un cylindre d’acier de diamètre 5,4 mm. Sa longueur est de : 58 mm. La pointe du percuteur a un diamètre de : 2,26 mm.

Le ressort de percuteur entoure le percuteur. Les dimensions du ressort sont : diamètre externe : 5,3 mm, longueur : 43 mm. Le diamètre de fil : 0,6 mm.

Le verrou du percuteur est une petite plaquette en acier. Les dimensions du bloc capable sont : 16,7 mm x 11,8 mm x 3,3 mm.

Elle s’extrait aisément de son logement. Pour cela, il faut enfoncer le percuteur et abaisser la planchette vers le bas.

Le canon

Le canon rassemble plusieurs pièces. Il est en trois parties. Le canon, la biellette, l’axe de biellette. Sur certaines armes utilisant le principe de verrouillage type Colt, le canon est monobloc. Dans ce cas, il n’y a pas de biellette mais le verrouillage/déverrouillage est fait via un trou oblong qui est usiné sous le canon.

La longueur du canon est : 105 mm. La longueur totale (avec l’excroissance arrière) est 108,7 mm. Le contraste entre le diamètre extérieur du canon et le diamètre d’âme est amusant. En effet, les parois du canon paraissent fines si on les comparent au calibre de l’arme. Le diamètre externe du canon est : 14,7 mm. Le diamètre d’âme : 11,43 mm. Soit, l’épaisseur des parois est :1,635 mm. Le diamètre externe au niveau de la chambre est : 17,5 mm.

Le culot de la cartouche dépasse de 3,5 mm à l’arrière de la chambre.

Dans une certaine mesure, il est possible de jouer sur la distance entre l’axe de biellette et l’axe d’arrêtoir de culasse pour faire varier le verrouillage. En l’occurrence, il existe des jeux de biellettes ayant des entre-axe différents.

Le chargeur

Le chargeur est en acier. Son corps est une tôle de 0,7 mm pliée et soudée. La soudure se trouve sur le dos du chargeur.

Le nombre de pièces est limitée. En effet, cinq pièces sont couramment utilisées sur bon nombre de chargeurs. Ici, 3 seulement. Cela provient du fait que le fond de chargeur est soudé sur le corps. Il n’y a donc pas de fond de chargeur amovible ni de verrou de fond de chargeur.

La section externe du chargeur mesure : 13,9 mm x 34,45 mm.

L’ensemble récupérateur

Pour sa version d’origine, l’ensemble récupérateur de cette arme est composé de trois pièces : le ressort, la tige guide et le guide avant. Il existe bon nombre de type de tige guide pour les 1911.

Les guides avant et arrière sont des versions courtes des pièces du 1911 standard. La longueur totale du guide arrière est : 31 mm. La longueur totale du guide avant est : 27,5 mm.

La longueur du ressort récupérateur est : 120 mm. Le diamètre externe est : 11 mm. Le diamètre du fil est : 1,1 mm.

Le démontage de l’arme

De nombreuses vidéos se trouvent en ligne sur le net et je ne vois pas l’intérêt de redonner les mêmes informations.

On peut dire que le démontage est subordonné à deux pièces : la clé de démontage et le bushing de canon. Peu de pistolets automatiques ont une une pièce additionnelle en bout de canon. Cette pièce aurait pu être supprimée à la condition de complexifier la culasse. Ici, il a été préféré l’emploi de deux pièces.

Après une bonne instruction, le Colt 1911 est entièrement démontable par le servant. Le seul outil nécessaire serait un chasse goupille pour extraire la goupille de logement du ressort de marteau. Le reste des pièces peut être démonté sans outils.

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Conclusion

Si on le compare aux pistolets modernes, le Colt Combat Commander est une arme d’un autre temps. Ce n’est pas étonnant car bien qu’il ait été réalisé “récemment” , il est basé sur son modèle d’origine. Il est entièrement en acier usiné, de faible capacité, en simple action, lourd , viril. Il utilise un projectile de fort diamètre mais de faible vitesse (émanent des calibres réglementaires du 19 ° siècle).

Le présent article est rédigé non pas pour se poser la question si c’est une bonne arme ou si elle fonctionne correctement (comment critiquer ce modèle qui vient de la maison mère). Mais pour jeter : des éléments, des photos, des formes de pièces, des dimensions diverses qui seront le moment venu des références servant à des fins de comparaison et de formation.

Le Colt Combat Commander série 70 est un modèle qui n’est pas “modernisé”. L’apparition généralisée de sécurité de percuteur provient, à partir d’une certaine période, d’une probable volonté de ne pas ternir la réputation d’une marque, d’un modèle et de se mettre à l’abri d”éventuels procès

C’est une arme que j’apprécie pour son style incomparable, sa bonne conception, sa virilité, le fait qu’il soit entièrement démontable par le servant, son calibre, le nombre d’accessoires disponibles.

On peut mesurer à travers les armes de cette époque et notamment celle-ci l’absence de noblesse des armes modernes. L’emploi de procédés de fabrication très rapides retire à mes yeux la noblesse d’un produit en dévalorisant l’expression de la main humaine qui est remplacé par du moulage, de l’usinage rapide.

Dans un autre article (à lire ici), nous avons vu le moulage à la cire perdue d’une carcasse de 1911 Maximus Arms. Alors que le producteur de l’ébauche moulée avait accepté d’expliquer, de préciser les étapes utiles au moulage, le fabriquant (Maximus arms) avait refusé que les reporters filment l’usinage de l’ébauche. Cela est intéressant car bien que le 1911 soit une arme extrêmement rependue et copiée, les méthodes et la chronologie des usinages choisies par les fabricants sont jalousement gardées.


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